Le mathématicien français Jean-Christophe Yoccoz, lauréat de la prestigieuse médaille Fields, équivalent d'un prix Nobel, est décédé samedi 3 septembre à l'âge de 59 ans.
Crédit: Renate Schmid
La France perd un de ses chercheurs les plus distingués. Jean-Christophe Yoccoz, né en 1957 à Paris, était professeur au Collège de France et docteur de l'Université de Paris. Sa spécialité étaient les systèmes dynamiques. Une discipline qui cherche à comprendre le comportement de tout ce qui peut bouger: du plus petit des objets jusqu'aux planètes autour du soleil. Il est décédé samedi 3 septembre suite à une longue maladie.
Après avoir terminé l'Ecole normale supérieure, le jeune prodige a d'abord travaillé au Brésil, où il était scientifique "coopérant" à l'Institut national de mathématiques de Rio dans le cadre de son service militaire. Par la suite, il est devenu membre de l'Académie brésilienne des sciences. Il soutient sa thèse à l'université Paris XI en 1985 à son retour en France. En 1994, il remporte la médaille Fields, équivalent d'un prix Nobel en mathématiques.
"Sa formation et son activité scientifique en font un symbole de l'école mathématique française, au rayonnement international auquel il a contribué", ont souligné deux ministres du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale) et Thierry Mandon (Recherche).
Les mathématiques étaient pour lui bien plus qu'une profession, mais une vocation. Il ne cherchait pas le préstige, mais la satisfaction intellectuelle. "Le plaisir que je prends à faire des mathématiques est proche de celui ressenti par un artiste qui crée une œuvre", dit-il en 1994, après avoir reçu la plus haute distinction en mathématiques.
Hommage à Jean-Christophe Yoccoz, grand mathématicien qui avait la volonté de transmettre & de faire aimer les maths https://t.co/TwbH31Qjl7
— Najat Belkacem (@najatvb) 5. September 2016
Peter Hesser