C'est la deuxième fois en moins de deux semaines que les forces de police parisiennes démantèlent un camp du Nord-Est de la ville.
Des migrants au bord du Canal Saint-Martin à Paris. Photo Guilhem Vellut / Wikimedia
Mardi 4 février au matin, un dernier camp de migrants dans le Nord-Est de Paris a été évacué par les forces de l'ordre, a annoncé la Préfecture de police de Paris sur son compte Twitter. L'opération a eu lieu sur les coups de 6 heures du matin, à la Porte de la Villette, délogeant quelque 400 personnes. Elle intervient un peu moins de deux semaines après le démantèlement d'un autre camp du Nord-Est parisien, à la Porte d'Aubervilliers, pendant lequel 1400 personnes avaient été délogées.
Quelques mois plus tôt, le 7 novembre 2019, c'est un troisième camp de 1600 personnes à la Porte de la Chapelle qui avait été évacué. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait promis que l'ensemble des campements du nord-est de Paris seraient vidés avant la fin 2019.
#Paris19 | Opération de mise à l'abri en cours à la porte de #LaVillette. Les policiers, agents de l’État et acteurs associatifs sont pleinement mobilisés pour son bon déroulement et la pris en charge des personnes sur ce secteur. pic.twitter.com/8kiZqeVXWx
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 4, 2020
Le préfet de Paris a annoncé dans un communiqué avoir mis en place un « dispositif de sécurisation » pour éviter la reformation des campements. Selon ce même communiqué « chacune des personnes s'est vue proposer une solution d'hébergement en Ile-de-France. Les migrants étaients en majorité des hommes seuls originaires de Somalie et d'Erythrée et vivaient dans des conditions insalubres, où se mêlaient rats, déchets et « une odeur pestilentielle d'urine et d'excrément » selon les autorités locales, interrogées par l'AFP.