L'éphémère secrétaire d’État, Thomas Thévenoud, défend toujours son mandat de député. Il a été convoqué lundi 8 septembre par Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS.
Une semaine après sa démission de son poste au commerce extérieur, à cause d'impôts qu'il n'avait pas payé pendant plusieurs années. À droite comme à gauche, les voix s'élèvent.
Alain Juppé a qualifié d' « hallucinant », qu'un député « engagé dans la fraude fiscale », oublie de déposer sa déclaration d'impôts. Il critique ainsi la défense de Thomas Thévenoud, qui avait concédé, la semaine dernière, de la « négligence mais pas de la malhonnêteté ». Alain Juppé et Luc Chatel, le secrétaire général de l'UMP, estiment que c'est aux électeurs de tester la légitimité du député PS. Martine Aubry, la maire de Lille, a quant à elle réclamé son départ de l'Assemblée nationale. Tandis que Claude Bartolone, le président (PS) de l'Assemblée estime que le député de Saône-et-Loire saura « prendre la bonne décision », c'est à dire, lâcher son mandat.
L'épouse de l'ancien secrétaire d’État est elle aussi visée. Cette fois par Nathalie Goulet, sénatrice UDI-HC. Celle-ci s'interroge sur la responsabilité de Sandra Thévenoud, et surtout sur sa fonction de chef de cabinet du président sortant du Sénat, Jean-Pierre Bel.
La démission de Thomas Thévenoud fragiliserait la majorité au Sénat. Le groupe socialiste dispose actuellement de 290, soit la majorité absolue plus une voix. Ce qui n'est pas de trop pour adopter des textes cruciaux tel que le budget 2015.