Jeudi 1er mars, le constructeur automobile PSA a publié ses chiffres de 2017. Le groupe, qui affiche un bénéfice net « record » pour l'année 2017, a annoncé qu'il verserait une prime d'intéressement à ses salariés d'un montant minimum de 2 400 euros net.
Carlos Tavares, président du directoire du groupe PSA, a annoncé, jeudi 1er mars sur RTL, une prime d'intéressement record pour ses salariés. « Le montant qui va être distribué à nos collaborateurs en valeur moyenne sera de 2.600 euros, avec une valeur plancher à 2 400 euros ». Un montant qui s'explique par les beaux résultats du groupe automobile.
Des résultats « historiques »
En 2017, son chiffre d'affaires s'est hissé à plus de 65 milliards d'euros - une hausse de 20 % par rapport à l'année 2016 – et le profit final du groupe s'est établi à 1,9 milliard d'euros, une première pour le groupe. Des résultats impressionnants qui confirment la phase vertueuse dans laquelle l'entreprise se trouve depuis 2 ans, notamment grâce à un marché européen en pleine forme.
Une réaction syndicale partagée
Les syndicats, eux, sont divisés. Pour Pascal Krafft, responsable syndical de la CFTC chez PSA Mulhouse : « Il s'agit d'une grande satisfaction pour les salariés. C'est du jamais-vu. Les retours que j'ai du terrain sont unanimement positifs, surtout qu'il y a cinq ans, personne ne donnait cher de notre peau. Ces 2 400 euros sont vraiment une belle récompense pour nous. »
La CGT, elle, est déçue que les 10 000 intérimaires qui travaillent pour le constructeur soient écartés de cet intéressement. Elle estime que cette prime « n'arrive pas à cacher le blocage des salaires qui dure depuis des années ». Elle demande « une augmentation générale pour tous de 400 euros par mois, un plan d'embauche massif des intérimaires et des chômeurs - les anciens salariés aujourd'hui privé d'emploi - en CDI », ainsi que « la suspension du plan de 2 200 suppressions d'emplois pour 2018 ». Le 9 janvier dernier, le constructeur automobile a, en effet, annoncé un plan de départ dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives. A Mulhouse notamment, il est question de 177 départs volontaires en 2018 avec, en contrepartie, l'embauche de 50 personnes en CDI.
Sophie Motte