À un mois et demi des élections départementales, près d'un votant UMP sur deux souhaite des alliances locales avec le FN, selon un sondage TNS Sofres publié lundi. Une autre enquête montre que les électeurs sarkozystes sont plus attirés par un rapprochement avec les centristes.
(Photo : JaHoVil/Flickr)
La moitié des sympathisants UMP souhaite des accords "au cas par cas" pour les élections départementales et régionales de cette année. Ils n'étaient que 40 % il y a un an à l'occasion des élections municipales, selon un sondage TNS Sofres pour France Info, Le Monde et Canal+ publié lundi. Ils sont même 43 % à adhérer à l'idée d'un accord électoral national pour ces scrutins (37 % il y a un an).
D'après l'étude TNS Sofres, les personnes proches du parti dirigé par Nicolas Sarkozy sont 43 % à penser que le Front national est un parti "qui a la capacité de participer à un gouvernement" (37 % il y a un an). Marine Le Pen, qui incarne cette volonté de professionnalisation du parti, continuer de plaire chez les partisans de l'UMP. 51 % d'entre eux pensent que la présidente du FN représente "une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles" et 40 % estiment qu'elle incarne "une extrême droite nationaliste et xénophobe". Le sentiment patriotique est en baisse et celui nationaliste en hausse par rapport à l'an dernier, chez les sympathisants UMP comme pour le reste des sondés.
Les électeurs sarkozyste penchent pour un accord avec le centre
De plus en plus favorables à des accords locaux, les électeurs UMP ne semblent pas prêt à une alliance durable avec le parti dirigée par Marine Le Pen. C'est ce que révèle un autre sondage publié aujourd'hui par Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France. Il présente l'opinion des sondés en fonction de leur vote en 2012 pour l'élection présidentielle. Près de la moitié des électeurs UMP du premier tour (49%) disent leur préférence pour un rapprochement avec le centre. Moins d'un sur cinq (19%) prône une alliance avec le Front national.
Le "Front républicain" ne fait pas plus recette auprès des électeurs sarkozystes selon le sondage. 37 % d'entre eux préféreraient voter pour le candidat frontiste et 27 % pour le candidat de gauche en cas de duel FN-PS au deuxième tour des prochaines élections départementales. Les 36 % restants annoncent qu'ils suivraient la stratégie du "ni-ni" (ni vote FN, ni vote PS mais abstention ou vote blanc), prônée par la direction de l'UMP. Un choix qui fait débat au sein du parti.
Pour les électeurs qui ont voté Nicolas Sarkozy au premier tour, l'UMP et le FN restent éloignés dans sept domaines, comme l'économie et l'Europe. Mais ils sont proches sur les questions de sécurité, de famille et d'immigration selon le sondage Odoxa. Des thèmes chers au Front national sur lesquels Nicolas Sarkozy avait mené campagne en 2012.
Samuel Bleynie