L'ex-otage Nicolas Hénin, qui a confirmé que le jihadiste français Mehdi Nemmouche avait été l'un de ses geôliers en Syrie, a justifié lundi son intervention pour fermer la porte aux "rumeurs et fantasmes" tout en regrettant que l'information soit auparavant sortie dans Le Monde, selon son avocate.
Le journaliste Nicolas Hénin regrette la parution initiale de son témoignage confirmant avoir reconnu en Mehdi Nemmouche l'un de ses geôliers en Syrie par le Monde samedi dernier, selon son avocate Marie-Laure Ingouf.
"Mais ne pas réagir à cette révélation était laisser la porte ouverte à toutes les rumeurs et fantasmes possibles. S'exprimer était aussi légitime que nécessaire pour tenter de cadrer le débat et limiter les fuites", a déclaré Mme Ingouf.
Nicolas Hénin "est très affecté par cette affaire et tient à se préserver ainsi que sa famille. Il ne souhaite plus être sollicité par les médias", a-t-elle ajouté.
L'un des ex-otages, Didier François, avait jugé la révélation du Monde comme "irresponsable" et comme "un véritable problème pour l'enquête en cours, pour les témoins et pour les otages restés là-bas"
Nicolas Hénin s'est exprimé dans un récit publié par Le Point samedi dernier peu après la révélation du Monde.
Alexandra Zevallos-Ortiz Avec AFP