C'est le coût de l'organisation des scrutins des 23 et 30 mars, selon les chiffres publiés ce vendredi. Cinquante-et-un millions sont dédiés exclusivement au remboursement des frais de campagne des candidats.
Voter est un geste citoyen mais aussi un coût pour l'État. Pour les municipales 2014, ce sont très exactement 128,4 millions d'euros qui sont inscrits au budget de la mission Administration territoriale de l'État pour les élections municipales.
Source : Administration territoriale de l'État pour les élections municipales © Olivier Mougeot / CUEJ
Au total, 117,6 millions d'euros sont budgétés pour les dépenses de fonctionnement. Cette somme va essentiellement servir à rembourser les frais des candidats en campagne. Quelque cinquante-et-un millions d'euros serviront au remboursement forfaitaire de leurs dépenses, à condition d'avoir obtenu 5% des suffrages exprimés. Et seulement alors ils peuvent prétendre se voir rembourser 47,5% du coût de leur campagne. Par ailleurs 26,5 millions seront dédiés au remboursement des frais de propagande. Derrière ce terme aux consonnances soviétiques, il faut comprendre les sommes engagées pour faire parvenir au domicile des électeurs les listes des candidats et les bulletins de vote. Enfin, 10,8 millions d'euros vont servir aux dépenses de personnel.
Pour faire des économies, le gouvernement aimerait, à l'avenir, rendre les noms des candidats et les bulletins de vote disponibles que sur internet. C'est déjà le cas pour l'élection des représentants des Français de l'étranger.
L'idée avait été avancée pour les élections européennes qui auront lieu en mai et qui vont coûter 70,4 millions d'euros. Finalement le projet avait été retoqué devant les protestations. Selon le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, cette dématérialisation pourrait être de mise "à partir de 2015 pour les scrutins uninominaux", en l'occurrence pour les élections départementales.
Olivier Mougeot (avec AFP)