Une « surveillance renforcée » va être mise en place pour éviter la dissémination du virus qui concerne la famille des tomates et des poivrons.
La France a importé 521 000 tonnes de tomates en 2019. Photo : Umberti / Pxhere
Son origine
Le virus est apparu en 2014 en Israël puis s’est propagé dans le Moyen-Orient, en Europe mais également en Amérique. La Jordanie, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Italie, les États-Unis ou le Mexique font partie des pays concernés. En Jordanie, le virus a infecté la totalité des plants. Dans les pays moins touchés, il a causé 8 à 10% de dégâts, des chiffres déjà très élevés.
Sa transmission
Il pénètre dans la plante par des microblessures, provoquées par tout contact physique avec un porteur. Ainsi, l’homme représente un danger pour les cultures car le virus peut se transmettre par les vêtements ou les outils, comme par d'autres plantes infectées ou des insectes pollinisateurs. Les poivrons et piments sont aussi susceptibles d’être contaminés, peu importe le type de production.
Ses signes distinctifs
Les plants produisent moins de fruits, plus petits, parfois déformés avec une maturation irrégulière. Les dommages peuvent être visible sur n’importe quelle partie d’une plante. Les tomates présentent des tâches jaunes ou brunes et deviennent plus rugueuses. En cas de constatation de ces symptômes, il est conseillé de les déclarer au Service régional de l’alimentation (Sral), à la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) ou à la chambre d’agriculture locale. En 2020, un "plan de surveillance officiel renforcé sera conduit" avec plus de 350 inspections visuelles réalisées en cultures sur poivrons, tomates et aubergines et plus de 500 prélèvements systématiques même en l'absence de symptômes.
Ses risques
Manger une tomate ou un poivron contaminé ne présente pas de danger pour la santé. En revanche, le légume sera probablement impropre à la consommation car pas assez mûr. Il n’existe pour le moment aucun traitement et aucune variété ne résiste au virus. La seule solution : l’arrachage des plants. Il faut les brûler et cesser de cultiver l'endroit jusqu'à sa décontamination. C'est de cette façon que l’Allemagne a éradiqué le virus. La prévention est primordiale et les agriculteurs doivent s’assurer de l’origine des semences.
Source : agriculture.gouv.fr.
Jérôme Flury