Pas de « mesures supplémentaires à ce stade » pour les services d’urgence, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndaye, à la sortie du Conseil des ministres mercredi 11 septembre
Depuis plus de six mois, les services d'urgences font grève./ Photo Pierre Rudloff
Selon elle, le plan annoncé lundi 9 septembre par la ministre de la Santé Agnès Buzyn « est une réponse qui est largement à la hauteur des besoins ». Pour rappel, 750 millions d’euros seront engagés d’ici 2022, en majorité pour recruter du personnel. Afin de désengorger les services urgentistes, une cinquantaine de maisons médicales de garde doivent être créées sur les territoires qui accueillent plus de 50 000 patients. Un service téléphonique d’urgence devrait également émerger à l’été 2020 pour répondre aux demandes de soins ainsi qu’une facilitation des consultations, sans rendez-vous ni avance de frais auprès des médecins libéraux. Enfin, à l’avenir, le ministère souhaite attribuer aux urgences « une enveloppe forfaitaire » contrairement au système de financement actuel qui permet à l’hôpital de toucher 25,32 € pour chaque malade accueilli aux urgences, quelque que soit son niveau de gravité.
Malgré les mesures annoncées, la grève continue dans les services d’urgence. L’assemblée générale d’InterUrgences a voté hier la poursuite du mouvement. Ce mercredi après-midi, plusieurs centaines de manifestants ont battu le pavé à Paris à l’appel de la CGT.
L’annonce de la porte-parole du gouvernement n’a pas tardé à faire réagir sur les réseaux sociaux.
Devançant les critiques, Sibeth Ndaye appelle à la concertation. Et fait de la pédagogie : « Pour terminer une crise, il faut être deux ».
Nicolas Massol et Loana Berbedj