Accoudé au comptoir, entre la machine à café et les tickets à gratter, Mohamed Zailioui narre l’histoire du lieu. Il rachète le Nid de cigognes en 2016 après le décès de Nicole Teutsch, l’ancienne propriétaire. "Je lui ai rendu pas mal de services, j'ai toujours été là pour elle. Et un jour, elle m’a dit : c’est toi qui va reprendre l’affaire !", se souvient-il.
Un assemblage de colombages en forme de rosaces, des dizaines de fenêtres de tailles hétéroclites, une tourelle unique aux allures de donjon médiéval… Sur les bords de la route de Schirmeck, le bar-PMU Au Nid de cigognes détonne avec les maisons voisines.
Les cours de lecture du Coran et de religion relèvent quant à eux du centre Salam, du même nom que la mosquée située maintenant sur la place d'Ostwald. Ici, toutes ces activités cohabitent. Yannis, 8 ans, enchaîne son cours d’anglais avec le cours de lecture du Coran. Pour une centaine d’euros à l’année, 500 enfants et 90 adultes suivent les formations proposées tous les jours de la semaine, dans les quatre petites salles de cours décorées d'affiches éducatives et de dessins.
Faire lien, renouer avec ses origines
Malika, résidente du Murhof, se promenait le long des berges quand elle a poussé pour la première fois les portes du centre. L’endroit lui a tout de suite plu. Aujourd’hui elle y enseigne la lecture du Coran et l’arabe aux enfants. Elle confie : "Quand les enfants viennent le soir, ils sont un peu fatigués, mais toujours heureux d’être là." "J’aime bien venir parce qu’on fait les devoirs et quand on a fini on peut faire des jeux de société", indique un garçon âgé de 8 ans gigotant sur sa chaise.
Moins qu’une gare, une halte. L’arrêt Strasbourg-Roethig est un tronçon de voie ferrée, à peine aménagé. Ses quais étroits sont disposés de part et d’autre du passage à niveau, faute de place pour les mettre face à face. Deux abris anti-pluie, un panneau d’affichage défectueux, une borne à tickets, un parking à vélos, "et même pas de banc pour s’asseoir", ajoute Patricia, pilier de gare depuis 2017.
Niché dans une petite maison sur les berges de l’Ill, le centre Salam propose à quelques 500 enfants et 90 adultes des cours de langue et de religion. Cet endroit, affilié à la mosquée Salam, répond à des besoins de transmission de la communauté musulmane et rythme également la vie de tout le quartier.
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