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Arthur Besnard et Tom Soriano

Au numéro 10 de la rue, le CSC a eu des difficultés à voir le jour. En 1979 naissait chez les membres de l’association socioculturelle l’idée de construire un lieu d’accueil et de rencontre pour les habitants du quartier. Un bâtiment provisoire était alors érigé pour cinq ans. Mais les changements de maires successifs avaient peu à peu conduit à l’abandon du projet. En 2006, les préfabriqués étaient détruits, laissant derrière eux un terrain vague. C’est le retour du maire socialiste Roland Ries qui a finalement permis la signature du projet de construction. Le 9 octobre 2010, le centre tant attendu est inauguré.

Des débuts difficiles

 Mahault de Fontainieu et Esther Sarazin

La bonne ambiance qui règne à l’intérieur du centre contraste avec les vitres brisées de la façade. "Ça, c’est des jeunes qui s’ennuient", déplore Kévin en pointant les dégâts. Plus bas dans la rue d’Ostwald, à deux pas de l’arrêt de bus Elmerforst, Abdel, 19 ans, tire sur son joint, bouteille d’Oasis à la main : "J’aime pas Montagne-Verte. Y’a rien ici, c’est vide." Le jeune homme n’a pas toujours été critique à propos du quartier. "Il y a huit-neuf ans, on allait à Europa-Park avec le CSC. Maintenant y’a plus de budget pour faire des meilleures sorties." Abdel se désole de voir certains jeunes de son quartier "cramer des trucs", mais il estime que "s’ils dealent, c’est de l’ennui, parce que leur frigo il est pas vide."

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Fatima anime un atelier pour les petits enfants. © Esther Sarazin

La place d'Ostwald et ses abords. © Maud Karst et Hady Minthé 

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Loin des 1 200 m² initialement prévus, les jeunes ont hérité d'un local étroit. © Esther Dabert

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Sur la devanture du bâtiment, une plaque rappelle l'histoire du Nid de cigognes, déplacé de l’Orangerie à la Montagne-Verte en 1896. © Arthur Besnard

Stépahine Ghacibeh et Jade Santerre 

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