La course d'obstacle pour être diffusé
Le monopole des exploitants uniformise l'offre de films
En France, le marché de l'exploitation est partagé entre plusieurs acteurs, dont les 10 principaux sont représentés ci-dessous. 30% de l'exploitation est géré par trois de ces acteurs : les cinémas Gaumont-Pathé, UGC, et CGR.
Les exploitants assurent la diffusion des films auprès du public dans les salles de cinéma. L'exploitation cinématographique est le dernier maillon de la filière, puisqu'elle intervient après la production et la distribution d'un film.
Les deux premiers sont aussi producteurs, et distributeurs. Cette domination du marché par des sociétés investies à toutes les étapes de la création cinématographique crée une certaine uniformisation de l'offre de films dans les salles. Lorsqu'on observe les pages d'accueil de Gaumont-Pathé et UGC, les films suggérés sont sensiblement les mêmes : la troisième semaine de mars 2016, il s'agit de Batman vs Superman, Zootopie, Midnight Special, Médecin de campagne et The Revenant. Quatre productions américaines, dont des blockbusters et un lauréat des Oscars, et un seul film français, avec à l'affiche une star, François Cluzet.
C'est par les salles Arts et Essais, moins nombreuses et ayant moins d'influence, que peuvent donc passer les plus petits films plus divers



Le budget influence la taille de la distribution...
Tous les publics ne peuvent avoir accès aux mêmes films à cause des obstacles de la diffusion. En résulte un véritable frein à la démocratisation et à l'accès universel à la culture. Seuls les films à gros budget ont l'opportunité d'atteindre un public diversifié. Par ailleurs, on remarque deux profils distincts parmi les spectateurs français de films américains et hexagonaux.
... et la démocratisation auprès du public


