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Sandro Gozi a fait sa rentrée ce lundi 10 février au Parlement européen. © Juliette Fumey

Infrastructures de stockage de gaz, près de Strasbourg. © Nathan Bocard

Cheveux bruns, accent italien, et français impeccable, Sandro Gozi, arrivé le 10 février au Parlement européen, affiche sa fierté d’être eurodéputé. Il est l’un des 27 eurodéputés qui sont arrivés après le Brexit. Président de l’Union des fédéralistes européens, une association promouvant une Europe souveraine et pleinement démocratique, il milite pour une Europe fédérale, dotée d’une véritable Constitution. À peine arrivé au Parlement européen de Strasbourg, il se sent déjà comme un poisson dans l’eau, et pour cause : à 51 ans, il a consacré sa carrière au projet européen. D’abord en tant que conseiller à la Commission, puis comme député italien investi au Conseil de l’Europe, comme secrétaire d’Etat italien aux affaires européennes et enfin conseiller à l’Europe pour le Premier ministre Édouard Philippe. Sa volonté : dépasser les barrières nationales et s’engager au nom de tous les citoyens européens. "Si je m’étais présenté dans le nord-est de l’Italie, j’aurais été élu en tant qu’ancien ministre italien, dans une liste italienne, par des Italiens. Moi j’avais envie de poursuivre la bataille pour la politique transnationale."

 

Venue défendre une nouvelle liste de projets en matière énergétique, la commissaire à l’énergie s’est heurtée mercredi 12 février à la résistance de certains députés européens. En cause, l’impact environnemental des projets et leur mode de sélection.

Óliver Várhelyi, le commissaire à l’élargissement, a exposé, lundi 10 février, sa nouvelle stratégie aux eurodéputés.
 

“Un processus plus dynamique et plus clair”. C’est la promesse d’Olivér Várhelyi. Le commissaire à l’élargissement a proposé, lundi 10 février au Parlement européen, une nouvelle stratégie pour les futurs élargissements de l’Union européenne. Finies les négociations divisés en 35 chapitres, les échanges seront désormais concentrés en six groupes thématiques : sur les fondamentaux démocratiques, la stabilité économique du pays, le projet environnemental et les relations extérieures. Par ailleurs, les négociations pourront être interrompues à tout moment par la Commission si elle juge qu’un candidat "ne progresse pas assez" dans les objectifs fixés.

Cette réforme est présentée alors que certains dirigeants européens affichent clairement leur opposition à tout élargissement.  Devant les eurodéputés, Olivér Várhelyi a maintenu son objectif d’intégrer l’un des cinq pays candidats d’ici à 2025. Une ambition qui s’est toutefois heurtée, en octobre, au refus de la France, des Pays-Bas et du Danemark d’engager des négociations d’intégration avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. Emmanuel Macron avait alors critiqué une procédure trop “bureaucratique” et qui “ne parle plus aux peuples”.

Certains  eurodéputés comptent tout de même sur cette nouvelle stratégie pour relancer la dynamique d’élargissement. “J’espère que les négociations avec l’Albanie et la Macédoine du Nord seront ouvertes dès mars, ce qui pourrait accélérer certaines réformes essentielles dans les Balkans, notamment en matière de lutte contre la corruption”, estime l’eurodéputé autrichien, Andreas Schieder (S&D, sociaux-démocrates). Son collègue slovaque, Vladimir Bilčik (PPE, droite), lui, ne se fait pas d’illusion : “Il n’est pas réaliste de parler d’un éventuel élargissement de l’Union européenne avant la fin de la décennie.”

 
 Guillaume Carlin

Óliver Várhelyi, le commissaire à l’élargissement, a exposé, lundi 10 février, sa nouvelle stratégie aux eurodéputés.

“Un processus plus dynamique et plus clair.” C’est la promesse d’Olivér Várhelyi. Le commissaire à l’élargissement a proposé, lundi 10 février au Parlement européen, une nouvelle stratégie pour les futurs élargissements de l’Union européenne. Finies les négociations divisées en 35 chapitres, les échanges seront désormais concentrés en six groupes thématiques: sur les fondamentaux démocratiques, la stabilité économique du pays, le projet environnemental et les relations extérieures. Par ailleurs, les négociations pourront être interrompues à tout moment par la Commission si elle juge qu’un candidat "ne progresse pas assez" dans les objectifs fixés.

Cette réforme est présentée alors que certains dirigeants européens affichent clairement leur opposition à tout élargissement. Devant les eurodéputés, Olivér Várhelyi a maintenu son objectif d’intégrer l’un des cinq pays candidats d’ici à 2025. Une ambition qui s’était heurtée, en octobre, au refus de la France, des Pays-Bas et du Danemark d’engager des négociations d’intégration avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. Emmanuel Macron avait alors critiqué une procédure trop “bureaucratique” et qui “ne parle plus aux peuples”.

Certains  eurodéputés comptent tout de même sur cette nouvelle stratégie pour relancer la dynamique d’élargissement. “J’espère que les négociations avec l’Albanie et la Macédoine du Nord seront ouvertes dès mars, ce qui pourrait accélérer certaines réformes essentielles dans les Balkans, notamment en matière de lutte contre la corruption”, estime l’eurodéputé autrichien, Andreas Schieder (S&D, sociaux-démocrates). Son collègue slovaque, Vladimir Bilčik (PPE, droite), lui, ne se fait pas d’illusion: “Il n’est pas réaliste de parler d’un éventuel élargissement de l’Union européenne avant la fin de la décennie.”

 Guillaume Carlin

Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères a présenté, mardi 11 février, la position européenne sur le plan américain pour la paix au Moyen-Orient. Sa déclaration, qui n’avait pas obtenu l’aval de tous les États membres, est jugée insuffisante par certains eurodéputés.

Il aura fallu attendre le mardi 11 février, soit deux semaines après la publication du plan américain pour la paix au Moyen-Orient, pour que Josep Borrell développe la position de l’Union européenne sur le sujet. Devant les eurodéputés, le chef de la diplomatie européenne a néanmoins dû reconnaître que sa déclaration n’était pas soutenue par l’ensemble des États membres. Malgré ses efforts et ceux du président du Conseil, deux États ont jusqu’au bout refusé de s’y associer.

Sur le fond, le haut représentant s’est montré critique envers ce que Donald Trump présente comme "le plan du siècle". Pour Josep Borrell, la proposition américaine d’entériner l’annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie "défie les paramètres convenus au niveau international". "Il est difficile de voir comment cette initiative pourrait ramener les deux parties à la table des négociations", a-t-il ajouté. Une condamnation donc, mais aucune contre-proposition.

Ce qui a été perçu comme de l'attentisme de la part du haut représentant a été dénoncé par de nombreux députés. Le Néerlandais Bert-Jan Ruissen (ECR, droite souverainiste) estime que Josep Borrell "n’a fait que critiquer les mauvaises parties de ce plan, ce qui est contre-productif. Il devrait mettre l’accent sur le fait que nous avons maintenant un point de départ". Le Français Mounir Satouri (Verts) accuse pour sa part la diplomatie européenne de "parler, dénoncer, mais ne pas agir". "C’est bien de dénoncer la proposition Trump, mais la véritable réaction serait d’organiser une conférence internationale pour la paix."

Nathan Bocard

Présentation : Edwige Wamanisa
Rédaction en chef : Clément Gauvin

Au sommaire de cette édition :

  • Fin de partie pour Mathieu Cahn.
  • Strasbourg mise sur l'amour.
  • Un concert de soutien à l'Australie.

En tant que présidente de la BCE, Christine Lagarde a fait ce mardi sa première apparition au Parlement européen. Elle a présenté ses projets pour l’institution monétaire.

"Indépendance et responsabilité vont de pair." Pour sa première allocution devant le Parlement européen mardi 11 février, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a souligné les fondamentaux de l’institution chargée de mener la politique monétaire de la zone euro.

La Française a commencé par rappeler que, d’après les traités européens, le mandat de la BCE est celui "d’assurer la stabilité des prix" tout en se plaçant dans les pas de Mario Draghi qui avait lancé la politique d’assouplissement quantitatif en 2015. Elle consiste à fixer des taux d’intérêt bas pour faciliter l’octroi de prêts aux entreprises et aux particuliers. Des mesures que l’eurodéputé allemand Stefan Berger (PPE) juge "défavorables aux épargnants". La nouvelle présidente a défendu la politique de son prédécesseur Mario Draghi. "Pour ceux qui disent que cette politique et ces outils peu conventionnels ont été contre-productifs, je les invite à se pencher sur les effets positifs qu’ils ont eu sur l’économie."

Devant les eurodéputés, Christine Lagarde a aussi ouvert la voie à des inflexions de la politique monétaire européenne. Elle a notamment évoqué un verdissement de la politique de la BCE, déjà annoncée lors de son audition au Parlement en septembre dernier. "La BCE a pris des mesures pour voir l’incidence du changement climatique sur nos politiques et qu’elles apparaissent dans nos modèles et prévisions", a assuré Christine Lagarde. Une initiative saluée par la plupart des députés. "Vous considérez enfin les questions environnementales en tant que risques économiques et systémiques", a estimé l’eurodéputé finlandaise Sirpa Pietikaïnen (PPE, droite).

Plus largement, une révision stratégique, prévue pour fin 2020, évaluera l’ensemble de la politique monétaire de l’institution et questionnera l’objectif de 2 % d’inflation qui lui est fixé par les traités. Une première depuis 15 ans.

Clément Aubry

Mardi 11 février, le Parlement européen a de nouveau débattu, de manière parfois houleuse, de la situation de l’État de droit en Pologne. Une loi adoptée le 23 janvier réduit la liberté d’expression des juges.

Les eurodéputés ont débattu mardi 11 février de la menace persistante sur l’indépendance de la justice en Pologne. Une loi adoptée à Varsovie le 23 janvier 2020 permet de sanctionner les juges remettant en cause les réformes judiciaires menées par le gouvernement souverainiste du parti Droit et Justice.

Depuis 2017, la Pologne est sous le coup d’une procédure d’infraction à l’État de droit, dite “de l’article 7”. La Cour de Justice de l’Union européenne a estimé ces réformes contraires au droit européen à plusieurs reprises depuis 2018. Les relations entre les autorités polonaises et européennes sont de plus en plus tendues.

Cette tension s’est ressentie lors des débats de mardi. À l’instar de l’eurodéputée roumaine Ramona Strugariu (Renew Europe, centre libéral), des eurodéputés ont plaidé pour une coupe des aides européennes à la Pologne tant que le pays n'afficherait aucun progrès. D’autres ont appelé à une réaction forte et rapide de la part de la Commission. L’eurodéputé néerlandaise Tineke Strik (Les Verts) a ainsi exhorté les États membres à "prendre leurs responsabilités" sans "se cacher derrière les institutions". Face à ces attaques, l’ancienne Première ministre polonaise, Beata Szydlo (ECR, droite souverainiste) a dénoncé un jeu politique contre le gouvernement polonais à l’approche des élections présidentielles de mai 2020. Des échanges amers qui ont obligé la présidente à hausser le ton à plusieurs reprises.

Si la procédure de l’article 7 est symboliquement forte, elle est délicate, car nécessite l’unanimité des États membres. La Commission privilégie donc le dialogue. Devant les eurodéputés, le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a annoncé la publication d'un rapport annuel indépendant sur l’État de droit dans chaque État membre, afin de créer un nouveau mécanisme de prévention. Il répond ainsi à l’attente des eurodéputés contenue dans leur résolution du 16 janvier.

Léa Giraudeau

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