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Entre 1878 et 1960, une ligne de tramway parcourait la route de Bischwiller. Retour en photos sur les temps forts de son histoire.

De 1877 à 1910, la Straßburger Pferde-Eisenbahn-Gesellschaft (ancien nom de la CTS) est chargée par la Ville de Strasbourg de créer sept lignes de tramway. En 1878, la ligne joignant la place d’Austerlitz à la place du Faubourg-de-Pierre est prolongée jusqu’à Hoenheim par la route de Bischwiller. Elle fonctionne d’abord grâce à la vapeur, mais la compagnie électrifie son réseau à partir de 1894.
Photo prise entre 1908 et 1914, à l’actuel 120, route de Bischwiller, devant la mairie de Schiltigheim. 
© Strasbourg-Tramway © Laura Remoué

 

Le contrôle de l’armée allemande n’empêche pas les voyageurs d’emprunter les lignes de tram. Elles deviennent même très utiles aux Strasbourgeois qui vont s’approvisionner à la campagne en raison des pénuries. Appelée Hamsterfahrt, cette pratique est pourtant prohibée. En 1918, le réseau de tramways géré par la CTS atteint 105 km.
Photo prise entre 1914 et 1918 à l’actuel 158, route de Bischwiller (Schiltigheim).
© Strasbourg-Tramway © Emma Steven

 

Les années 1950 signent le déclin du tramway. Si la fréquentation a augmenté pendant la Seconde Guerre mondiale, elle baisse de nouveau ensuite. Moins cher, plus rapide et surtout moins encombrant, le bus vole peu à peu la vedette au tramway.  Alors que la voiture se démocratise, la priorité est de lui réserver l’espace de circulation. Les lignes ferment les unes après les autres et la dernière, circulant du Neuhof à Hoenheim, est arrêtée le 30 avril 1960.
Photo prise en août 1958 à l’actuel 73, rue de la République (Hoenheim)
© Strasbourg-Tramway © Emma Steven

Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), les tramways sont placés sous le contrôle de l’autorité militaire. L’entretien du matériel est fortement dégradé par le manque de main-d'œuvre et la pénurie de matière première. Quatorze motrices sont réquisitionnées par l’armée allemande pour transporter des blessés. À partir de 1915, 260 femmes sont employées par la CTS pour pallier le manque de personnel masculin.
Photo prise entre 1914 et 1918 à l'actuel croisement entre la route de Bischwiller et de l’avenue de Périgueux (Bischheim).
© Strasbourg-Tramway © Loïc Gorgibus

 

Les tramways de Strasbourg ne conduisent pas que des voyageurs. Dans les années 1890, des motrices sont affectées au transport de marchandises (bétail, pommes de terre, foin, charbon, engrais, etc.) quand d’autres livrent lettres et journaux. En 1925, 182 000 tonnes de marchandises sont acheminées dans Strasbourg et ses environs. Mais peu à peu, le transport routier, moins coûteux, est privilégié. Du côté des voyageurs, la fréquentation baisse aussi. Entre 1930 et 1938 elle passe de 54 à 32,8 millions de voyageurs par an.
Photo prise entre 1918 et 1933 à l’actuel croisement de la rue du Souvenir et de la route de Bischwiller (Bischheim).
© Archives de la ville de Bischheim © Elia Ducoulombier

 

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