La Fédération algérienne envisage d’organiser une nouvelle rencontre entre les deux sélections, 18 ans après celle interrompue au Stade de France.
Les deux nations pourraient bientôt se retrouver en octobre 2020./ Photo CC BY-NC 2.0
Y aura-t-il un nouveau match de foot entre la France et l’Algérie ? Dix-huit ans après l’unique rencontre ayant opposée les deux pays, en 2001, au Stade de France, la Fédération algérienne aurait proposé, selon France Info, une rencontre à son homologue français. Elle se déroulerait en octobre 2020, sur le sol algérien, au stade olympique d’Oran.
La première et unique rencontre entre les deux équipes s’était soldée par une victoire 4 buts à 1 des coéquipiers de Zinédine Zidane. Un résultat malheureusement éclipsé par l’interruption du match à quinze minutes du terme suite à l’envahissement du terrain par des supporters algériens. Les images avaient marqués les esprits. Depuis, les deux nations ne se sont plus jamais jouées.
Les différents acteurs semblent d’accords
Mardi 3 septembre, le sélectionneur de l’équipe algérienne, Djamel Belmadi, présent comme joueur en 2001, s’était dit favorable à la tenue de cette rencontre : « Oui, on peut largement l'envisager. Ce serait un match de prestige, déjà, avec une équipe doublement championne du monde. C'est déjà ça que je regarde, l'aspect sportif. » Ces propos faisaient échos à ceux du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, qui a exprimé à plusieurs reprises sa volonté d’organiser ce match avant la fin de son mandat en 2020. « Après, vous savez que cette confrontation avec l'équipe de France est lourde d'histoires. Donc, pour tous ces éléments, cela m'a l'air très intéressant de pouvoir jouer un jour contre eux », avait conclut Djamel Belmadi.
Noël Le Graët était d’ailleurs l’invité de la matinale de France Info ce mardi 10 septembre, et a pu s’exprimer sur ce sujet. « Depuis que je suis en place je veux aller en Algérie, a-t-il affirmé. C’est le seul pays qu’on ne rencontre pas. Il est quand même temps, 60 ans après (l'indépendance de l'Algérie vis-à-vis de la France, ndlr), qu'on puisse jouer au football là-bas. »
L’Élysée sera consulté
À la question de savoir pourquoi ce match n’avait pu s’organiser avant, le président a expliqué que son prédécesseur à la fédération, Fernand Duchaussoy, n’avait « jamais réussi à trouver un accord… peut-être avec l’État [algérien] ». Les interrogations autour de la sécurité avaient notamment pu faire défaut selon l’actuel président.
Il reste que ce match dépasse le sport et revêt une importance politique et diplomatique.
L’Elysée sera d’ailleurs consulté car « c’est un match tellement important que l’accord politique est obligatoire. » Malgré tout, Noël Le Graët s’est dit convaincu que cette rencontre serait une réussite. « Tous les jeunes là-bas connaissent notre championnat, connaissent nos joueurs et ils ont envie de voir l'équipe de France. »
Quant aux premiers concernés, les joueurs, Raphaël Varane, vice-capitaine des Bleus a ouvert la porte à cette éventualité : « On n'en a pas parlé entre nous, joueurs », mais « on est prêts. Si on a à jouer ce genre de match, bien sûr que ce sera avec plaisir. »
Victor Boutonnat