Nicolas Sarkozy pourrait se retrouver devant la justice, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Le parquet financier de Paris a requis le renvoi de l’ancien président (LR) et de 13 autres personnes devant le tribunal correctionnel, le 30 août, a annoncé Europe 1 ce matin.
L’ancien président est soupçonné de "financement illégal de campagne électorale" lors de l’élection présidentielle de 2012. Il est suspecté d’avoir dépassé le plafond des comptes de campagne, d’avoir minoré certains "éléments comptables", et d’avoir "omis de respecter des formalités d’établissement du compte de campagne", annonce une source proche de l’enquête à l’AFP.
Fausses factures et dépassement de comptes de campagnes
L’affaire Bygmalion, du nom d’une entreprise sous-traitante de l’UMP (désormais Les Républicains), fait référence à un système de fausses factures, pour 18 millions d’euros, qu’aurait utilisé le parti de droite pour masquer des dépenses électorales trop élevées. L’enquête avait été élargie en octobre 2015 à d’autres dépenses de l’UMP, pour un montant de 13,5 millions d’euros.
Quatorze personnes, dont l’ancien président de la république, Guillaume Lambert, le trésorier de la campagne ou Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne, sont mis en examen dans cette affaire.
A l’approche de la primaire à droite pour l’élection présidentielle de 2017, cette nouvelle pourrait être un mauvais coup pour Nicolas Sarkozy, que les sondages donnent derrière Alain Juppé. Mais il ne devrait pas y avoir de jugement avant l’élection présidentielle. C'est désormais aux juges d’instruction de se prononcer, dans les mois qui viennent sur le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'actuel président des Républicains. Si Nicolas Sarkozy était élu en mai prochain, les juges devraient attendre la fin de son mandat pour le poursuivre en justice.
#Bygmalion une affaire très grave, comptes annulés. Dans une démocratie normale on ne devrait plus pouvoir être candidat après ça.
— Florian Philippot (@f_philippot) 5 septembre 2016