Au menu du conseil de l’Eurométropole de Strasbourg ce vendredi 23 mai : le dernier segment du Transport en site propre de l’ouest strasbourgeois (TSPO). Celui-ci prévoit le prolongement des voies de car express entre Hautepierre et la place des Halles, ainsi que la construction d’un nouvel échangeur sur la M351.
La dernière phase du TSPO est en discussion au conseil de l’Eurométropole de Strasbourg ce vendredi 23 mai. Les 99 élus s’exprimeront sur le programme prévisionnel des travaux ainsi que sur leur montant.
Pour rappel, le Transport en site propre de l’ouest strasbourgeois est un projet de liaison de car express entre la commune de Wasselonne et le centre-ville de Strasbourg, trajet pour lequel aucune alternative ferroviaire n’existe. Une fois achevée, la création de voies réservées aux bus devrait permettre une réduction du temps de trajet de 20 minutes pour les 2 700 usagers habituels de la ligne.
Un programme ambitieux
Si l’idée du TSPO émerge dans la tête de l’exécutif bas-rhinois dès 2012, il a fallu attendre 2019 pour le début des travaux. Le programme des travaux est ambitieux et devrait « modifier l’ensemble des fonctionnalités et des déplacements sur l’ouest strasbourgeois », affirme l’Eurométropole. Pour son exécution, le projet a été divisé en quatre tronçons. C’est sur le dernier que les conseillers eurométropolitains doivent s’exprimer ce vendredi.
Celui-ci prévoit le prolongement des voies de car express sur la M351 entre Hautepierre et la place des Halles mais aussi la construction d’un échangeur de quatre bretelles en lieu et place de l’actuelle sortie 2 à hauteur du CHU de Hautepierre. Une nouvelle sortie vers la maille Éléonore, plusieurs nouveaux franchissements et de nouvelles pistes cyclables seront également créés. Afin d’améliorer le confort des riverains, la réfection complète des murs acoustiques est prévue.
Peu d’opposition au projet
Le coût du projet s'élève à 50,4 millions d’euros TTC pour ce dernier tronçon. Celui d’avant avait coûté 59 millions. Un budget important qui ne devrait pas empêcher l’adoption du projet, estime Alain Jund, vice-président en charge des transports à l’EMS. « Je suis plutôt serein, c’est un point plutôt consensuel. Ça devrait être comme lundi, [au conseil municipal de Strasbourg]. Il n’y a eu que quelques questions. » D'autant que des subventions de l’Etat et de la Région Grand-Est participeront au financement à hauteur de 50%.
Même si les conseillers de l'Eurométropole s'expriment ce vendredi en faveur du projet, il faudra encore attendre plusieurs mois pour voir le cop d'envoi des travaux. Après des études complémentaires et le choix des prestataires, ceux-ci devraient commencer mi-2026 pour une fin prévue en 2028 ou 2029.
Laura Perrusson