Aller à Berlin de Paris ou Strasbourg, en grande vitesse et sans correspondance, ce sera possible à partir du 16 décembre, ont annoncé ce mardi 24 septembre SNCF Voyageurs et la Deutsche Bahn, lors du salon du transport ferroviaire Innotrans à Berlin.
Un ICE à grande vitesse. Photo : Volker Emersleben, Deutsche Bahn AG
Un billet pour le trajet entre les deux capitales, incluant une place assise, ce qui n’est pas évident pour les voyageurs de la Deutsche Bahn, coûte à partir de 59,99 euros en seconde classe. Les réservations ouvrent le 16 octobre.
"C’est la première fois qu’un train de jour relie directement Berlin et Strasbourg", a salué Michael Peterson, le responsable de la longue distance à la Deutsche Bahn. En six heures il sera possible de faire le trajet entre la capitale allemande et la métropole européenne. Les ICE partiront tous les jours de Berlin à 11h54. Ils arriveront à Paris gare de l’Est à 19h54 (17h53 à Strasbourg). Dans le sens inverse, les trains partiront à 9h55, s’arrêteront à 11h40 à Strasbourg et arriveront dans la capitale allemande à 18h03.
De Strasbourg à Berlin : la nouvelle liaison de la SNCF et la Deutsche Bahn
Avec la nouvelle liaison, le nombre des trains de jour franco-allemand monte de 24 à 26. Depuis octobre 2023, il existe déjà un train de nuit entre Berlin et Paris. Mais cette liaison est interrompue depuis le 12 août et ne devrait rouvrir qu'en octobre en raison de travaux sur l'infrastructure ferroviaire allemande. "La liaison de jour ne sera pas touchée par ces difficultés", a promis Michael Peterson.
"Cette nouvelle liaison est une nouvelle preuve de l'amitié franco-allemande et contribue à un objectif commun à nos deux pays : une mobilité plus exempte de CO2", a dit le patron de TGV-Intercités au sein de SNCF Voyageurs, Alain Krakovitch. Selon les deux exploitants ferroviaires, Le trajet en train émet 2 kilos de CO2 par passager, contre 200 kilos pour un voyage en avion.
Pour respecter ses engagements climatiques, un projet de l’Union Européenne vise à doubler le trafic ferroviaire international à grande vitesse sur le continent d’ici à 2030 et le tripler d’ici à 2050.
Shawn-Orric Dreyer avec AFP