L’exécutif a annoncé vendredi 19 février 2016 un plan de modernisation du réseau Intercités par l’achat de nouvelles rames d’ici à 2025 et le transport de nuit est en grande partie laissé au marché privé.
Alain Vidalies, secretaire d'Etat chargé des transports, le 18 février 2016 à Paris. AFP
L’avenir des trains d’équilibre du territoire, les anciens Intercités, se précise. Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, a rappelé que ces lignes nationales sont de moins en moins utilisées par les voyageurs et devraient représenter environ 400 millions de déficit en 2016. Une façon de justifier, la principale annonce : le retrait de l’Etat du financement des trains de nuit. Dans le même temps l’exécutif confirme des investissements dans le réseau de jour.
La SNCF abandonne les trains de nuit au privé
Le gouvernement a fait le choix de ne plus financer l’exploitation de six des huit lignes de nuit, estimant que des « alternatives de bon niveau » existent pour les usagers. Pour justifier cette décision, Alain Vidalies rappelle que l’ensemble de ces lignes représentent 25% du déficit des Intercités alors qu’elles ne correspondent qu’à 3% de la fréquentation.
Ces lignes de nuit ne disparaissent pas pour autant. L’État va lancer un Appel à manifestation d’intérêt (AMI), une procédure pour sélectionner des candidats privés prêts à proposer une offre de transport. Les lignes Paris-Briançon, et Paris-Rodez / Latour de Carol sont maintenues, faute d’alternative pour les utilisateurs.
Vers un transfert de certaines lignes aux régions
Pour les trains de jour, le gouvernement prépare à demi-mot le terrain pour un désengagement supplémentaire de l’Etat. Le gouvernement négocie avec les régions pour transformer des lignes Intercités en TER, un réseau financé par ces collectivités territoriales. Le résultat de ces discussions sera annoncé le 1er juillet 2016. L’exécutif devrait, par la même occasion, annoncé la suppression de lignes.
De nouvelles rames confirmées
Le gouvernement a confirmé l’investissement « d’environ 1,5 milliard d’euros » pour la modernisation des trains. Sur trois des 22 lignes (Paris-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont Ferrand, Transversale Sud Bordeaux-Toulouse-Marseille), un appel d’offre est lancé pour disposer de nouvelles rames. Sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg, le gouvernement annonce que le renouvellement « pourrait » être réalisé avec l’industriel canadien Bombardier.
Concernant les autres lignes du réseau, « 34 rames neuves sont d’ores et déjà en cours d’acquisition pour un montant de 510 millions d’euros » et seront sur les rails à partir de fin 2016 précise l’exécutif. 30 rames supplémentaires seront acquises à Alstom et seront déployées à partir de 2018.
Ismaël Halissat