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Les Alsaciens ont tenu le choc pendant une mi-temps (15-16) avant de subir la loi de l'ogre chambérien (27-32). Au classement, les Savoyards se rassurent un peu et les Sélestadiens rentrent dans le rang. Revivez le direct commenté plus bas et regardez les réactions sur ce lien.

Sélestat a bien résisté en première mi-temps à l'image de Pawel Podsiadlo (à droite) (Crédit photo: Thomas Richard / CUEJ)

Jean-Luc Le Gall, le coach sélestadien l'avait répété à l'envi avant la rencontre. Face à des Chambériens qui restaient sur deux défaites consécutives, ses joueurs, même dans la dynamique inverse, ne seraient pas favoris. Pendant près de vingt minutes en début de partie, ils l'ont presque fait mentir, rendant parfaitement la pareille à des visiteurs branchés sur courant alternatif.

La seconde période n'a fait finalement que respecter une certaine de logique, hissant le multiple vice-champion de France à son rang. Et remettant les Alsaciens à leur place, celle du promu prometteur qui n'a pas encore la carrure pour l'emporter face à l'un des ténors du championnat.

Déjà le grand patron de cette division 1, Montpellier, avait souffert pendant 30 minutes fin octobre et... déjà Montpellier avait fait la différence dans le second acte. "On a haussé notre niveau de jeu en deuxième mi-temps", reconnaîtra l'arrière international de Chambéry, Xavier Barachet, après la partie. Comme pour chasser l'idée selon laquelle les Alsaciens auraient été bien moins mordants après la pause.

Car la vérité est bien là : s'ils ont flanché, c'est bien parce qu'ils se sont soudainement retrouvés devant une belle équipe savoyarde. Peut être pas encore la plus belle des soirées de Ligue des Champions, mais bien différence de celle qui avait eu un sérieux coup de mou à Dunkerque samedi dernier.

Un première période maîtrisée

Le scénario du premier acte ne laissait pas présager une telle issue. Lancé par un Pesic qui trouvait des espaces dans le dos des défenseurs dès les premières secondes, les Alsaciens prenaient d'entrée la partie en main. Les coéquipiers de Cédric Paty répondaient et les équipes n'arrivaient pas à se lâcher. Fidèle à sa prestation de samedi dernier (25 arrêts face à Toulouse), Ivezic était le premier gardien à se mettre en valeur. Les Alsaciens créaient le premier écart grâce à Beretta (8-6, 12e). Mais il en fallait plus pour décramponner un tel adversaire.

Menés de deux courtes longueurs, les joueurs de Philippe Gardent - médaillé de bronze en 1992 aux Jeux Olympiques avec les "Bronzés" - revenaient à hauteur.  Ils prenaient même pour la première fois l'avantage (14-12, 24e) grâce à un Barachet bien loin de sa méforme de l'Euro en Serbie - 5 buts et un abattage remarquable - et un capitaine, Busselier, parfait aux penalties (7/7). Pour autant, le Sélestat Alsace Handball (SAHB) ne renonçait pas. A la mi-temps, l'écart était infime. Il allait prendre de l'importance après le repos.

"On était déjà à fond en première période, résume Jean-Luc Le Gall, content de la performance fournie par ses hommes. Quand ils ont accéléré en deuxième mi-temps, on n'avait plus rien sous la pédale, on était déjà à plein pot. La différente s'est faite là." "On ne trouvait pas de solution en attaque placée, confirme le capitaine alsacien, Olivier Jung. Difficile de leur donner tort au vu du déroulé de la seconde partie.

Barachet, puis Detrez marquaient dès le retour des vestiaires, donnant un peu d'avance aux leurs (18-16, 32e). Face à une défense bien plus resserrée, les Bas-Rhinois avaient de plus en plus de mal à trouver l'ouverture, à l'image de Beauregard (4/9). Sur une perte de balle de Podsiadlo, Fulop - qui avait succédé à Ivezic dans les cages après la mi-temps - gagnait d'abord son face-à-face avant de devoir rendre les armes devant Paty (21-17, 37e).

Même si rien n'était encore fait, les Sélestadiens étaient en perte de vitesse. Le rythme baissait, à l'inverse de l'écart. A dix minutes de la fin, la marche semblait trop haute pour les Alsaciens (22-30). Elle l'était finalement. Malgré deux dernières minutes un peu folles, ils ne reviendraient pas. Comme pour les remercier d'avoir fait mieux que résister pendant 30 minutes, leur public terminait la rencontre debout.

Une défaite sans grandes conséquences

Même si cette défaite leur fait perdre une place au classement, les joueurs du SAHB restent dans la première moitié de tableau, à la septième place.

Avec sept victoires à leur compteur, il leur manque encore trois succès pour atteindre le nombre de points habituellement nécessaire pour se maintenir. Quant aux Savoyards, outre cette victoire, ils bénéficient du succès de Dunkerque à Saint-Raphaël (28-27) pour conforter leur avance de dauphin de Montpellier, avec désormais trois points d'avance sur les Nordistes.
Prochaine journée le 19 février pour les deux équipes avec un déplacement à Créteil côté alsacien, les joueurs de Philippe Gardent accueillant Nîmes.

Revivez le live commenté en direct du Rhenus de Strasbourg.