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Pourquoi Google est accusé d’avoir le monopole du tracking publicitaire ?

Le géant de Mountain View est, de loin, l’entreprise qui a le plus d’activités différentes qui lui permettent de tracker les internautes et d’avoir la mainmise sur Internet. Comme l’explique Caroline Lancelot Miltgen, « l’outil principal d’Alphabet, la société-mère de Google, c’est son moteur de recherche [qui enregistre 92 % des recherches en ligne dans le monde, ndlr]. Mais Google, c’est aussi un outil de mail avec Gmail, un outil d’agenda, un cloud avec Google Drive, YouTube... Dans ce monde du numérique, Google a un outil dans chaque secteur d’activité pour capter de la donnée, et aucun concurrent ne possède autant d’outils variés. »

Laurie Correia

Mais certains acteurs le font plus que d’autres, comme l’admet Caroline Lancelot Miltgen. « Les réseaux sociaux sont en première ligne. Facebook, par exemple, a un business model entièrement basé sur la vente d’espace publicitaire aux marques. » Ne pas avoir de vie numérique s’avère donc être la seule solution pour ne pas être victime de cette technique.

Peut-on supprimer le tracking publicitaire ?

Il n’est pas possible de le supprimer complètement. En revanche, on peut le limiter grâce à des outils et des astuces, par exemple en supprimant la géolocalisation sur ses appareils ou en évitant de se créer un compte sur un site via Google ou Facebook. Il existe aussi des extensions de navigateur web qui permettent de bloquer les publicités, « mais il y a tout de même des effets pervers, puisqu’on ne peut pas consulter tous les sites », tempère la spécialiste.

Face au monopole de Google, des alternatives ont vu le jour depuis quelques années, comme le moteur de recherche européen Qwant. Avec un business model qui se veut plus respectueux de la vie privée, l’entreprise assure ne pas récupérer les données personnelles de ses utilisateurs. Il est donc possible de réduire le tracking, « mais cela suppose d’être informé et de ne pas choisir la facilité, ce que font, encore, peu de gens », regrette Caroline Lancelot Miltgen.

Depuis quelques années, ce procédé se généralise et se renforce. « Aujourd’hui, toutes les marques et sites web font du tracking publicitaire, explique à CUEJ.info Caroline Lancelot Miltgen, professeure à Audencia Business School à Nantes et spécialiste de l’impact des technologies sur la consommation et la vie privée. Parfois, ils le font via des third parties, des sociétés tierces qui déposent ces outils et font des analyses statistiques poussées. »

Si on n’utilise pas les réseaux sociaux, peut-on quand même être tracké ?

Même sans être inscrits sur Facebook ou sur un autre réseau social, les internautes peuvent être concernés par le ciblage publicitaire. Les marques et entreprises arrivent en effet à collecter de nombreuses informations sur eux, dès lors qu’ils utilisent un navigateur de recherche (comme Firefox, Google Chrome, Safari).

Si certaines finitions ont été réalisées de manière "rapide" d'après des locataires, les logements respirent le neuf et sont très bien isolés./ Photo DR.

Les travaux aux abords de la Tour Elithis ne seront pas terminés avant 2020./ Photo Jérôme Flury.

Au dessus des toits strasbourgeois, moment de lecture pour un résident de la Tour Elithis./ Photo Jérôme Flury

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