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L'actu du lundi en bref : minorités religieuses et entreprenariat féminin


05 mai 2022

Protection des minorités religieuses : un rapport qui n'arrive pas à mobiliser

« Je pense que ce rapport remplit son rôle », a soutenu, mi-figue mi-raisin, Karol Karski (ECR, ultraconservateurs), chargé d'une résolution sur la persécution des minorités. Son but était d’attirer l’attention sur les atteintes à la liberté de croyance. Cependant, le rapporteur se dit lui-même déçu. Selon lui, de nombreux groupes parlementaires ont vidé le texte de sa substance.

Le rapport dresse un portrait des violences sans détailler les pays où elles sont commises ou les groupes qui sont le plus pris pour cible. Karol Karski a donc tenu, dans sa présentation, à donner des éléments qui n’apparaissent pas dans le rapport final. Selon lui, les chrétiens seraient le groupe le plus persécuté, devant les musulmans puis les juifs. Au contraire, l’Espagnole Soraya Rodriguez-Ramos (Renew, libéraux) s'est dit satisfaite. Pour elle, le texte se devait d’aller « au-delà de la foi » en condamnant toutes les persécutions, comme celles visant le personnes LGBT, et sans hiérarchiser les répressions subies. 

Le Parlement européen veut plus de cheffes d'entreprises

« Dans l’Union européenne seules 30 % des start-ups sont lancées par des femmes », a souligné la danoise Pernille Weiss (EPP, droite), membre de la commission des droits des femmes, lundi 2 mai. Lors de la session parlementaire, les députés ont adopté une résolution qui inclut une série de recommandations aux Etats membres pour encourager l’entreprenariat chez les femmes : sensibilisation, suppression des obstacles administratifs ou renforcement des aides fiscales. Objectif : promouvoir l’égalité femmes-hommes.

« Les femmes doivent faire face à une barrière constituée par les stéréotypes de genre », explique l'Irlandais Billy Kelleher (Renew, libéraux). En plus de manquer de confiance en elles, quand il s’agit de diriger une entreprise, elles sont moins prises au sérieux et ont plus de difficulté pour obtenir un crédit. Le polonais Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’Agriculture souligne aussi : « Même lorsqu’elles sont cheffes d’entreprises les femmes ont plus tendance à travailler dans une petite entreprise ou à temps partiel avec moins d’employés et moins de bénéfices »

« Il nous reste beaucoup de travail à faire », conclut Billy Kelleher. En effet, dans leur résolution, les eurodéputés s’inquiètent du rapport de la Cour des comptes d’octobre 2021 qui conclue que dans le budget de l’UE, les hommes ont plus bénéficié que les femmes de la répartition des dépenses publiques.

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