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Une législation européenne encore insuffisante

Jusqu’ici, les institutions européennes n’ont pas été proactives en matière de défense de la liberté de la presse. C’est l’assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia en 2017 qui a créé un électrochoc. Ce drame a révélé les carences des lois européennes en matière de protection de la liberté des médias. Depuis 2019, la Commission européenne agit plus activement en faveur de ce principe essentiel à la démocratie.

Un constat alarmant au sein même de l’Union

Pas besoin d’avoir des balles pour avoir les journalistes en ligne de mire » a cependant rappelé le député Tiemo Wölken (S&D, sociaux-démocrates), soulignant l’état dégradé de la liberté des médias au sein même de l’Union européenne. Selon le récent rapport RSF, « certains gouvernements dans l’Union européenne ont durci les mesures liberticides à l’égard des journalistes, en particulier en Slovénie, en Pologne, en Hongrie, et en Grèce ». L’ONG pointe également un grand nombre d'agressions physiques et d’intimidations dans le contexte des manifestations antivax. L’année 2021 a aussi marqué le retour des assassinats de journalistes. Le Grec Giorgos Karaivaz et le Néerlandais Peter R. De Vries ont été abattus au cœur de deux métropoles européennes.

Elle occasionne des hausses de prix et des pénuries d’ampleur : huile de tournesol absente des supermarchés, une augmentation de 44% du prix du beurre et de 30% en moyenne sur les légumes. Le prix des matières premières, comme les céréales, augmente aussi à une vitesse fulgurante. Sur le plan énergétique, la situation n’est guère plus reluisante, les prix de l’énergie continuent de flamber. En 2020 déjà, selon la Commission, près de 36 millions d’Européens peinaient à se chauffer convenablement. Cette précarité énergétique risque fort d’aller en s’aggravant avec ce nouvel embargo.

« Les journalistes ne devraient jamais avoir à choisir entre révéler la vérité et rester en vie. » C’est par ces mots solennels que la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a ouvert le débat sur la liberté de la presse. Sur fond de guerre en Ukraine, les eurodéputés ont rendu hommage aux journalistes qui risquent leur vie sur le terrain. « Des journalistes tués, certains enlevés, d’autres pris en otage ou figurant sur une liste d’extermination », a martelé Ramona Strugariu (Renew, libéraux). Des actes que l’eurodéputée roumaine a qualifiés de « crimes de guerre ». Depuis le début du conflit en février, Reporters sans frontières (RSF) a répertorié cinq assassinats de journalistes.

Mercredi 4 mai, Ursula von der Leyen prenait la parole devant les députés pour annoncer le sixième paquet de sanctions.
© Philippe Buissin

L'eurodéputée Sandra Kalniete (PPE, droite) habillée au couleur de l'Ukraine lors de sa prise de parole pendant le débat sur l'impact de la guerre en Ukraine sur les femmes. © Fred Marvaux, European Union 2022 - Source : EP

Les pouvoirs d’Europol renforcés par le Parlement européen

Les eurodéputés ont voté, ce 4 mai 2021, le renforcement du mandat d’Europol. L’agence de police criminelle sera désormais légitime à traiter de grands ensembles de données personnelles de citoyens et d’entreprises privées, ce qui n’était pas le cas auparavant. Ces nouveaux pouvoirs lui permettront de ne pas être attaquée pour récupération et stockage de données lors de ses enquêtes.  

En ce qui concerne les contenus terroristes ou pédopornographiques, Europol pourra aussi aller plus loin en collectant des données à caractère personnel, sans passer par des autorités nationales ou organisations internationales. En contrepartie, l'agence devra créer un poste d’officier aux droits fondamentaux et sera surveillée sur son traitement des données. Les citoyens eux-mêmes pourront demander à consulter leurs informations personnelles stockées par l’agence européenne.

Pour la journée mondiale de la liberté de la presse, les eurodéputés ont dénoncé les menaces pesant sur les journalistes. La Commission européenne devrait bientôt se doter d’un arsenal législatif.

La Commission européenne a approuvé le 4 mai le sixième paquet de sanctions contre la Russie suite à son agression de l’Ukraine. D’ici la fin de l’année, l'exécutif européen souhaite ne plus acheter une goutte de pétrole russe, soit le quart de ses importations d’or noir. Une décision qui ne sera pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des Européens les plus précaires.

 

en place de stratégies européennes pour les soutenir et les protéger.

Des positions anti-IVG

Alors qu’une large majorité de députés ont estimé qu’il était « crucial » de permettre aux réfugiées ukrainiennes de disposer librement de leur corps dans toute l’Union européenne, plusieurs prises de positions anti-IVG ont été exprimées. Des députés issus des groupes Identités & Démocratie (ID) et Conservateurs et réformistes européens (ECR) ont dénoncé un « débat et des attaques idéologiques » à l’égard de la Pologne qui se ferait au détriment de « l’aide véritable » dont ont besoin les femmes ukrainiennes réfugiées dans le pays. « Vous voulez parler de la manière dont on supprime des vies, plutôt que d’évoquer ce qu’on peut faire pour les protéger », évoquent en substance l’extrême droite et de la droite ultraconservatrice. Seulement une trentaine de parlementaires ont participé à ce débat. 

Alexia Avril et Paul Le Guen 

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