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Les addictions, Opali-Ne les connaît bien. Ce lieu d'accueil est dédié aux habitants du Neuhof concernés par des comportements addictifs. Toutes les semaines, des professionels de l'organisation arpentent le quartier à la rencontre des plus vulnérables. Le but : créer un lien avec eux pour prévenir les risques liés à la consommation. 

« Là, vous voyez, typiquement, c’est une zone d’activité », indique Céline Braune, éducatrice spécialisée d’Opali-Ne (*), en pointant du doigt une pipette vide de sérum physiologique et une boîte de méthadone. Nous sommes au coeur du « Triangle d’or », note la salariée d’Opali-Ne, un terme utilisé par la police pour désigner ce secteur du Neuhof où la consommation et le trafic de stupéfiants sont particulièrement élevés. À deux pas de l’école Guynemer, les yeux rivés au sol, nous observons les traces de ces pratiques addictives. 

Une mère de famille, attirée par l’objet de notre curiosité, s’attarde à nos côtés. « Je n’autorise plus mes enfants à venir jouer le long des rondins de bois, lance-t-elle. C’est trop dangereux. » Il y a quelques mois, son fils a trouvé une seringue à peine planquée entre le petit grillage et le tronc d’arbre. Plus désolée qu’alarmée, cette Neuhofoise est prudente. « Dieu merci, ça n’est plus arrivé depuis, mais c’est vraiment triste », ajoute la passante, à peine soulagée.

Une consommation plus ou moins propre

« Dans le quartier, la consommation se fait à ciel ouvert », affirme Céline Braune. Avec sa collègue Julie Guignard, psychologue, elles accompagnent dans leur pratique les personnes touchées par une addiction. Leur rôle n’est pas de les contrôler, mais de les inciter à adopter des gestes sûrs pour leur santé. Dans les locaux d’Opali-Ne, située au 8, rue de Châteauroux, les deux femmes proposent aux consommateurs du matériel stérile et gratuit. Trois jours par semaine, les locaux sont ouverts pour ce public. 

Lors de notre sortie, Céline Braune se réjouit presque de trouver coupes, boîtes vides de kits stériles et emballages de préservatifs. « Au moins, ils ont une consommation à peu près propre. Ça me rassure, parce que ça fait assez longtemps qu’on n’a pas vu de seringues, relève l'éducatrice. Ça veut dire qu’ils les ont jetées et que personne ne peut tomber dessus malencontreusement. » Le constat est le même dans la rue de Clairvivre, dans les buissons jonchant l’église Saint-Christophe, dans ceux du cimetière, ou encore le long de la ligne de tram C.  

La branche strasbourgeoise de l’association Wake Up s’est réunie ce dimanche 14 octobre. Avec pour objet cinq heures d’initiation à la méditation en pleine conscience, dans la forêt de la Wantzenau puis à la pagode de la Robertsau. Une dizaine de personnes, néophytes ou confirmées, ont répondu "présent".

* selon Michel Hoff, botaniste

Michel, 50 ans : "J'espère trouver un CDI pour les dix ans qu'il me reste avant la retraite."

Malika, 47 ans : "Je ne peux pas et ne veux pas retourner en Russie : ici je me sens libre."

Tifenn Clinkemaillié et Lucie Duboua-Lorsch

Jaek El Diablo, street artiste strasbourgeois passionné de comics américains, a débuté dans le graff dans les années 1990. A cette époque, c’est au quartier gare que les artistes strasbourgeois faisaient leurs armes. Avec le temps, la place disponible et la garantie de l’anonymat ont fait du Port du Rhin un terrain de jeu apprécié des artistes de la scène locale. 

 

Les Jardins de la Montagne Verte emploient une centaine de personnes en réinsertion, recrutées pour une durée maximale de deux ans. Cette transition doit leur permettre de reprendre pied sur le marché du travail. De plusieurs nationalités, leurs trajectoires de vie sont parfois singulières.

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