L'ancien président a été inculpé après avoir été entendu toute la journée de mardi par le juge du pôle financier sur le dépassement de ses comptes de campagne pour l'élection présidentielle 2012. Il a également été placé sous le statut de témoin assisté dans l'affaire Bygmalion.
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi soir pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, après avoir été entendu toute la journée par le juge financier Serge Tournaire.
Le juge soupçonne les comptes de campagne du candidat, invalidés en 2013 par le Conseil constitutionnel, d’avoir été truqués pour dissimuler un dépassement du plafond légal des dépenses, fixé à 22,5 millions. Le coût réel de la campagne dépasserait les 50 millions d’euros.
L’ancien président a, par ailleurs, été placé sous le statut de témoin assisté pour les chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance dans l’affaire Bygmalion, dont les investigations portent sur un système de fausses factures pour cacher l’explosion des dépenses de campagnes.
L’ex-premier ministre Alain Juppé a réagi mardi soir sur Twitter. "Comme tout citoyen, Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d'innocence. Nous devons naturellement respecter ce droit", a-t-il d’abord tweeté, avant de publier un deuxième message.
Je souhaite pour nous tous que Nicolas Sarkozy fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 16 février 2016
10h10. Jerôme Chartier, député du Val d'Oise et proche de François Fillon est, quant à lui, apparu fataliste mais confiant sur le plateau de Public Sénat : "Cette mise en examen est normale, elle était très attendue. De quoi parle-t-on ? On parle simplement d'une mise en examen qui est consécutive au dépassement des comptes de campagne. Maintenant, est-ce qu'il est coupable ? Non. Je suis convaincu de cela et convaincu que l'instruction le montrera."
- @jechartier (LR), proche de @FrancoisFillon : mise en examen "normale" de #Sarkozy >> https://t.co/LYNphXJGGV pic.twitter.com/KqFNhHP8ob
— LCP (@LCP) 17 février 2016
10h. Les premières réactions se font aussi entendre au Parti de Gauche, où Hélène Franco, également secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, a déclaré :
Celles et ceux qui veulent nous faire pleurer sur un prétendu "acharnement" judiciaire au sujet de Nicolas sarkozy devraient venir assister à une comparution immédiate
— Helene Franco (@fdg_helenefr) 17 février 2016
9h30. Sur LCI, Gilles Boyer, un proche d'Alain Juppé, s'est lui aussi prononcé sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy souhaitant "qu'il soit rapidement blanchi".
9h10. Sur Radio Classique, Brice Hortefeux, ex-ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, s'est exprimé en faveur de l'ancien président, affirmant que "l'honnêteté et la probité de Nicolas sarkozy sont reconnues".
9h00. C'est au tour d'Henri Guaino, ancien proche conseiller de Nicolas Sarkozy, de réagir. Invité de Bourdin direct sur RMC, il a déclaré:
"A notre époque l'opinion a tendance à pratiquer le lynchage" regrette H. Guaino #BourdinDirect pic.twitter.com/yfkAunhiNp
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 17 février 2016
8h50. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a lui aussi réagi sur FranceInfo : "Je note une forme d'acharnement contre Nicolas Sarkozy. Rien ne lui aura été épargné mais ça a toujours débouché sur un non lieu." Avant d'ajouter : "Il y a une forme de compétition sur qui fera tomber Nicolas Sarkozy, y compris dans la justice".
8h30. L'avocat de l'ex-chef d'Etat Thierry Herzog a bien entendu défendu son client au micro d'Europe 1 et envisage d'avoir d'utiliser la question prioritaire de constitutionnalité :
Me. Herzog va contester la mise en examen : "On ne va pas contester le droit au droit au Président Sarkozy" #E1matin https://t.co/jw4UZRhL37
— Europe 1 (@Europe1) 17 février 2016