Le PSG hanté par ses exs
A la 30e minute, Eric Maxim Choupo-Moting, ancien buteur rouge et bleu, place une première tête dangereuse. Paris est prévenue. Son ex n’est pas là pour la reconquérir mais bien pour lui briser le cœur une seconde fois. Face à un Kingsley Coman tranchant sur son côté gauche, à un Josua Kimmich en chef d’orchestre au milieu du terrain, le PSG fait le dos rond. La première période est fade.
Au retour des vestiaires, les intentions de jeu sont différentes. Les Parisiens se montrent un peu moins timides mais sont punis par les Allemands à la 52e minute. Fraîchement rentré en sur l’aile gauche, Alphonso Davies sert sur un plateau Kingsley Coman avec qui il venait de permuter de côté. D’un centre bien travaillé, le Canadien trouve l’international français, qui d’une reprise du plat du pied, vient tromper le portier Gianluigi Donnarumma, loin d’être exempt de tout reproche. Formé dans le club de la capitale, le « titi parisien » le crucifie une seconde fois, après avoir marqué le but victorieux en finale de la Ligue des Champions 2020. Cette fois-ci, Coman ne le célèbre pas. Il a toujours gardé des bonnes relations avec son ex, pas question de tout gâcher.
Mais dès l’entame du match, c’est le Bayern Munich qui engage la conversation avec le PSG. Les Bavarois monopolisent même la parole. Impossible pour les Parisiens d’en placer une. Sans sa star sénégalaise Sadio Mané sur le front de l’attaque, l’équipe allemande parvient à se procurer les occasions les plus chaudes, quand Neymar et Messi tentent des fulgurances individuelles mais vaines pour exister.
« Le changement climatique provoque plus de séismes. » C’est le titre d’un article d’opinion publié sur le site anglophone d’Euronews le 9 février dernier, trois jours après les tremblements de terre qui ont secoué le sud de la Turquie et la Syrie. L’auteur y affirme qu’ on « ne sait pas avec certitude ce qui a déclenché cette horrible catastrophe naturelle ». Existe-t-il vraiment un lien entre les bouleversements du climat et les séismes ? Deux sismologues de l’École et observatoire des sciences de la Terre de Strasbourg nous répondent.
Un mécanisme qui vient des profondeurs de la Terre
« Il faut arrêter de vouloir toujours tout relier au changement climatique ! », peste Jérôme Vergne lorsque nous lui posons la question, avant d’ajouter que, « d’une manière générale, les séismes sont une manifestation de l’activité interne de la Terre, [NDLR: noyau et manteau] et non pas de l’activité externe [NDLR: océans et atmosphère] ».
Pour expliquer le mécanisme des tremblements de terre, le chercheur assimile la planète à une énorme « machine thermique ». Tout commence en profondeur, où des réactions radioactives génèrent de la chaleur dans le noyau et le manteau terrestre. Cette chaleur s’échappe vers la surface de la planète par « convection », c’est-à-dire en se déplaçant à travers les fluides. « C’est comme quand on met une casserole d’eau à bouillir : on voit des mouvements circulaires qui font remonter l’eau chaude vers la surface », précise Jérôme Vergne. Ces mouvements de convection dans le manteau entrainent les plaques tectoniques, qui se déplacent de manière « saccadée ». « Des frictions peuvent alors apparaître, et provoquer des séismes », conclut le chercheur.
Pas d'effet sur les gros séismes
Cette règle générale explique la plupart des tremblements de terre, et notamment celui qui a secoué la Turquie et la Syrie. Il existe néanmoins quelques exceptions liées au changement climatique. « Si on veut rentrer dans le détail, il y a des études qui montrent que des variations de l’épaisseur de la glace en Antarctique ou en Arctique peuvent très localement influencer l’activité sismique », illustre Jérôme Vergne. Son collègue Luis Rivera détaille le processus : « les glaciers sont comme des rivières de glace qui glissent doucement vers la mer, puis se déversent dedans de manière abrupte, avec des morceaux qui se détachent ». « On va alors relâcher une force qui s’exerce sur une plaque, ce qui peut faciliter les glissements le long d’une faille et déclencher un peu de sismicité », analyse Jérôme Vergne. « La magnitude dans ce cas-là sera faible, environ 3 ou 4, complète Luis Rivera. Les "vrais" séismes, je n’en connais pas qui soient liés au changement climatique. »
Des études encore très discutées dans la communauté scientifique semblent également montrer que l’eau qui s’infiltre dans une zone de faille lors de fortes précipitations pourrait faciliter les glissements entre plaques.
Si le changement climatique peut faire augmenter localement la sismicité, les deux chercheurs sont unanimes : ces phénomènes sont anecdotiques à l’échelle planétaire. Jérôme Vergne résume: « Il s’agit seulement de petits effets locaux qui n’expliquent pas la sismicité terrestre au sens large. »
Juliette Vienot de Vaublanc
Édité par Quentin Celet
Jour de Saint-Valentin, le couvert est dressé au Parc des Princes pour une soirée de Ligue des Champions haletante. A l’entrée des 22 acteurs, le groupe de supporters du Collectif Ultras Paris brandit un tifo gigantesque de One Piece pour lancer les hostilités.
Situation paradoxale
Le même sondage montre une situation paradoxale dans la capitale d’Allemagne : alors que 36 % des Berlinois sont favorables à un maire conservateur, la plupart ne souhaite pas de coalition entre CDU et SPD ni entre CDU et les Verts. Même s’ils sont mécontents avec leur gouvernement actuel, personne d’autre ne trouve grâce à leurs yeux.
Et maintenant ?
Dans cette situation opaque, tout les acteurs essaient de tirer la couverture à eux. Les conservateurs insistent sur le fait qu’ils ont bien reçu le mandat et veulent créer un gouvernement le plus rapidement possible en négociant avec les sociaux-démocrates et les Verts. Les sociaux-démocrates insistent sur le fait de leur côté qu’avec les Verts et le parti de gauche ils ont aussi une majorité et donc un mandat pour gouverner la capitale. Le bras de fer entre les forces qui réclament le poste de maire de Berlin ne s’annonce pas simple.
Luise Mösle
Infographies par Loris Rinaldi
Édité par Audrey Senecal
Élection non-valide en 2021
Déclarée non valide par la cour constitutionnelle il y a trois mois, cette élection a dû être rejouée dimanche. Bulletins de vote invalides voire pas de bulletins du tout, de longues files d’attente devant les bureaux de vote… les déboires pendant les élections de 2021 étaient multiples. Leurs raisons aussi. Outre les élections municipales, la capitale allemande avait dans le même temps organisé les élections fédérales et deux autres votes. A cela s'ajoutaient les restrictions sanitaires dans les bureaux de vote et des problèmes avec le vote par correspondance. Ce jour-là, le SPD, parti social-démocrate, avait remporté l’élection. Dimanche, elle se retrouve 10 % derrière son opposant conservateur.
Pourquoi ce demi-tour maintenant ?
Un résultat que Franziska Giffey, sociale-démocrate, explique par la situation difficile dans laquelle elle a repris la mairie de Berlin.
« Un an, c'est court quand on gère trois crises en même temps et qu'on refait des élections », expliquait-elle le soir des élections. Elle fait référence à la pandémie, à la guerre en Ukraine, et à la crise énergétique. Les autres grands enjeux de la capitale sont la justice sociale, la construction de logements abordables et le transport.
Mais , seulement 24 % des personnes à Berlin estiment que le gouvernement de Franziska Giffey a relevé ces défis de manière satisfaisante, dévoile une sondage infratest, institut de recherche allemande. À ce mécontentement s’ajoute, une colère contre « une ville non-fonctionnelle », un argument avancé entre-autre par la CDU pendant la campagne électorale.
Une campagne durant lequel le parti a connu du succès. Pourtant, si la CDU arrive en première position, elle n’obtient que 30 % des voix et doit ainsi convaincre un autre parti de former une majorité. Si les sociaux-démocrates et les Verts se déclarent ouverts à la discussion, ils préféreraient s’unir avec le parti gauche, afin d’obtenir une majorité et maintenir Franziska Giffey au poste de maire.
Depuis dimanche 12 février, le sénat de Berlin se trouve dans une impasse. Les habitants de Berlin, ville-état, ont coché deux cases sur leur bulletin de vote. Une pour leur représentants au sénat de Berlin et une pour un parti politique, qui va désigner le maire de la ville. Après cette élection, le parti social-démocrate risque pour la première fois depuis 22 ans, de perdre la mairie. Il pourrait être remplacé par la CDU, le parti conservateur qui a remporté près de 30 % des voix – une augmentation de presque 10 points par rapport à l’élection précédente en 2021.