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Un défi à relever

Toutefois, les particularités de la forêt de la Robertsau en font un environnement plus difficile à appréhender que celui de l’île située au milieu du Rhin. “On a tout d’abord beaucoup de contraintes liées aux réseaux de gaz et d’électricité, puis il y aussi la présence de la station d’épuration (cinquième plus grande de France, NDLR)… C’est pourquoi la perspective de réinonder la zone reste compliquée”, précise Samuel Dehan, responsable du pôle hydraulique chez Artelia, société en charge de l’étude de faisabilité du projet. S’y ajoute la problématique de la fréquentation, puisque la forêt de la Robertsau accueille plus de 400 000 visiteurs par an. Une population importante à prévenir en cas d’inondation: “Cela demanderait de faire beaucoup de sensibilisation auprès du public, c’est une démarche qui prendra nécessairement du temps”, poursuit l’ingénieur.

Deux impératifs majeurs s’opposent: la nécessité de réguler les crues du fleuve dans une optique de sécurité et la préservation de l’identité alluviale de la réserve, qui implique de renouveler régulièrement les inondations. Ce casse-tête explique le temps long qui entoure ce dossier. Les études hydrographiques ont débuté il y a plus de trois ans, sous le mandat de l’ancien maire Roland Ries. En place depuis un an et demi, l’équipe municipale écologiste aura la charge de relever ce défi. Une réunion du comité consultatif de la réserve est programmée le 7 décembre.

 

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Surperficie dédiée au maraîchage et à l’horticulture de l’âge d’or à aujourd’hui, en hectares. ©Lisa Ducazaux et Louise Llavori

“Ramener de l’eau vise à recréer un biotope favorable à certaines espèces”, explique Thierry Seibert, représentant de l’association Alsace Nature au sein du comité consultatif pour la réserve naturelle. Située dans l’une des zones inondables du Rhin, cette particularité lui confère une richesse biologique propre aux forêts alluviales. Le dépôt de sédiments comme la vase enrichit le sol grâce à ses éléments minéraux. Un apport indispensable aux arbres pour survivre en période de sécheresse.

Afin de préserver cet écosystème, le Premier ministre a signé un décret en juillet 2020 classant la zone en réserve naturelle nationale. Après l’île du Rohrschollen en 1997 et le massif de Neuhof-Illkirch en 2012, également des forêts alluviales, le poumon vert de la Robertsau est devenu le troisième site strasbourgeois à bénéficier de ce statut.

Retour des inondations: un projet qui peine à émerger

En 1991, le professeur Roland Carbiener, enseignant en écologie végétale et membre fondateur d’Alsace Nature, militait pour le retour des inondations dans les forêts alluviales rhénanes. L’objectif est indissociable de la redynamisation des cours d’eau qui les traversent, condition nécessaire à la restauration de ces milieux si particuliers. 

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Plan de localisation du bois de Bussière, au nord-ouest de la Robertsau. ©Clémence Blanche et Théodore Laurent

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Au Jardin de Marthe, les clients achètent fruits et légumes produits sur place. ©Dorian Mao

Implantée au cœur de la Cité de l'Ill, la Maison urbaine de santé (MUS) propose un dispositif de lutte contre les addictions, mais celui-ci est peu sollicité par les habitants.

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Au Jardin de Marthes, les clients ont l'embarras du choix pour remplir leurs paniers. © dorian mao

 

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Réunion du comité du syndicat des maraîchers de Strasbourg et environs au foyer St-Louis ©collection Jacqueline et Paul Hoffsess Retouche Bernard Irrmann 

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