26 février 2014
Le président tchèque Miloš Zeman, élu en 2013, a fait mercredi à Strasbourg une déclaration de foi dans l'Union, exprimant le souhait que son pays rejoigne la zone euro dans « un délai de 2 à 5 ans ».
« Au fond de mon cœur, je suis convaincu que l'Union européenne est une bonne chose », a-t-il déclaré, se démarquant ainsi définitivement pour les eurodéputés de son prédécesseur Vaclav Klaus, réputé pour son euroscepticisme.
Le président tchèque a plaidé pour une plus grande intégration européenne dans presque tous les domaines. Rappelant la boutade de Henry Kissinger « l'Europe, quel numéro de téléphone ? », il a regretté « qu'il n'y ait toujours pas de politique extérieure commune au sein de l'Union européenne ». Il a aussi appelé à une véritable politique de défense commune, affirmant qu'une armée européenne « coûterait moins cher et serait plus efficace » que 28 armées nationales.
Miloš Zeman a réaffirmé que son pays entendait adhérer au pacte budgétaire, qu'il était le seul, avec le Royaume Uni, à ne pas avoir signé en 2011. « Je pense que l'euro a été un facteur de stabilité pour le développement économique », a-t-il déclaré en réponse à ceux qui critiquent la monnaie unique.
Il a néanmoins tenu à préciser qu'il ne souhaitait pas un Etat fédéral mais une fédération d'Etats. « Si s'unir signifie intégrer les règles communes, je suis d'accord. Si cela signifie unifier, j'y suis strictement opposé », a-t-il conclu.
jonathan klur