Europe

D'après les nouvelles prévisions économiques de Bruxelles, la reprise sera très légèrement plus forte que prévu en 2014. La Commission table sur une croissance de 1,2 % puis 1,8% en 2015. « La croissance positive se confirme » selon Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques et monétaires qui a présenté mardi à Strasbourg les prévisions économiques d'hiver pour la période 2014 à 2015. Selon lui, pour que l'embellie persiste, « les pays membres doivent travailler sur trois secteurs : la confiance à donner aux marchés , l'investissement et le secteur bancaire »

Les pays sous programme d'aide européen comme le Portugal ou l'Irlande ont réussi à maintenir leurs objectifs de sortie de crise. Le Portugal qui doit sortir en mai du programme d'assistance  reçoit un avis positif. Sa conjoncture s'est améliorée. Olli Rehn s'est également félicité de la baisse de la dette irlandaise qui devrait perdre 2,6 points entre 2013 et 2015 passant de 112,3 % à 119,7 %. Même constat pour la France qui devrait voir sa dette diminuer progressivement passant de -4,2 % en 2013 à -3,9 % en 2015. Au niveau de la zone euro, la dette devrait culminer en 2014 autour de 95,9 % avant de passer à 95,4 % en 2015. Seuls deux pays de la zone euro devraient encore être en récession en 2014: Chypre (-4,8%), affecté par un plan d'économies draconienne, et la Slovénie (-0,1%)

D'après le commissaire finlandais l'atmosphère économique est bonne. Les états les plus vulnérables du sud de l'Europe ont regagné peu à peu la confiance des marchés grâce à une augmentation de leurs transactions financières. Car le secret de la reprise, même minime, réside bien dans l’augmentation de la consommation au sein de la zone euro. Sur ce plan, la « France connait une reprise lente car la consommation des ménages est trop faible » a précisé le commissaire européen. Le regain de confiance des marchés ainsi que l’accélération des investissements est « le facteur clé de la croissance. »

Autre facteur essentiel à une reprise durable, un soutien conséquent à la colonne vertébrale de l'union européenne : les PME.  Il faut pour Olli Rehn, « améliorer leur financement et leur accès aux prêts bancaires ». Si elles retrouvent une santé financière, le chômage baissera en conséquence.

Pour permettre à l'Europe de sortir la tête des eaux agitées de la crise, « il faut que les réformes soient maintenues au niveau européen ainsi qu'au niveau des pays membres » a ajouté le commissaire européen. Ces réformes doivent permettre aux pays de regagner la confiance des marchés, faire baisser le chômage et augmenter le pouvoir d'achat des habitants. La semaine dernière lors du sommet du G20, Olli Rehn avait déjà rassuré les marchés sur la capacité de l'Europe à redresser son économie. Cependant le combat n'est pas encore gagné, «  Même si le pire de la crise est probablement derrière nous. Nous devons maintenir le cap des réformes économiques ».

Jean chamoulaud