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Strasbourg demande plus de moyens pour la paix au Mali


12 mars 2015

Zanda Kalnina-Lukasevica, au nom de la présidence lettonne du Conseil, a salué mercredi 10 mars à Strasbourg les accords de paix entre bélligérants maliens signés à Alger le 1er mars. Soulignant le rôle joué par l'UE lors de ces négociations, elle souhaite que l'opération de maintien de la paix de l'ONU, la Minusma, continue d'être un acteur central.

Les parlementaires ont insisté sur l'impératif de mieux inclure les populations dans les négociations comme dans la résolution du conflit. « Il faut renforcer la représentation des communautés du nord » a déclaré Ana Gomes (S&D). L'accord n'a en effet pas encore été paraphé par la Coordination des mouvements de l'Azawad, dont fait parti le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui demande le temps de consulter sa base avant de signer.

L'Union est doublement présente au Mali aux titres des missions formation militaire EUTM et civile EUCAP.  EUCAP Sahel/Mali est engagée dans la réforme du secteur de la sécurité (police, gendarmerie et garde nationale). Elle intervient aussi sur le terrain de l'aide humanitaire, pour secourir près d'un million de personnes exposées à une insécurité alimentaire extrême.

Une implication que les députés jugent  désormais insuffisante  « Il faut un plan d'action pour soutenir les populations, il faut des services publics, il y a une urgence pour que l'UE s'implique plus dans ce sens » a abondé Michèle Rivasi (Verts/ALE). Notis Marias (ECR) propose quant à lui  d'effacer la dette contractée par le Mali auprès des pays étrangers, pour que l'Etat puissent faire face au problèmes économiques qui sont centraux dans la crise que traverse actuellement le pays.

Zanda Kalnina-Lukasevica a relevé en conclusion que « ce débat montre que  sécurité et développement doivent aller de pair pour une résolution durable du conflit dans la région ».

Justin Delépine

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