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L'union de l'énergie divise


11 mars 2015

Le Parlement a débattu mercredi de l'ordre du jour du Conseil Européen qui se tiendra les 19 et 20 mars 2015 et particulièrement de l'union de l'énergie.

Lancée officiellement par la Commission le 25 février, cette nouvelle union vise à créer un marché unique de l'énergie et surtout à réduire la dépendance à l'énergie importée. « L'objectif qui doit nous réunir consiste dans la nécessaire garantie de l'approvisionnement de l'énergie de l'Union » a déclaré Jean-Claude Juncker, qui a ajouté que l'on « importe 53 % de l'énergie que l'on consomme, ce qui représente 400 milliards d'euros. » Le but est de faire diminuer le tarif de l'électricité (qui est 40 % plus chère en Europe par rapport aux Etats-Unis, a souligné Jean-Claude Juncker), et de rendre l'économie plus compétitive encore.

Les représentants du PPE et du S&D ont abondé dans le sens de Jean-Claude Juncker. « Merci de cette ambition affichée par la Commission dans ce domaine. Le choix de la compétitivité est le bon. » a déclaré Manfred Weber, président du groupe PPE. « Pour l'énergie, je partage les propos de la présidence du conseil et de Juncker. (...) Nous devons réduire les factures pour les foyers et réduire notre dépendance aux fournisseurs étrangers », a ajouté Gianni Pittela, président du groupe S&D.

Au sein même des groupes politiques, les avis sont partagés. « Cela va être délétère pour l'économie européenne. Le prix de l'énergie ne va pas baisser mais augmenter. Sans compter les centaines d'emplois que l'on va perdre dans ce processus » juge Andrzej Duda du groupe ECR. Son collègue Ashley Fox d'ajouter : « Poutine nous menace aussi avec sa politique énergétique, et sur ce plan la, l'UE peut réagir. Je me félicite de l'Union de l'énergie. Que Poutine coupe le gaz, on s'en sortira quand même. »

Quand à la Gauche Unitaire Européenne, elle s'oppose complètement à cette entreprise. « La GUE est contre une union énergétique qui servira des intérêts individuels et creusera les inégalités sociales et la précarité » a déclaré Neoklis Sylikiotis.

 

Fabrice Dedieu

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