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Bygmalion: l’immunité parlementaire de Jérôme Lavrilleux en examen


09 mars 2015

Jérôme Lavrilleux (PPE, France), ex-bras droit de Jean François Coppé poursuivi dans l'affaire Bygmalion, sera prochainement auditionné, s'il y consent, par la commission des affaires juridiques du Parlement.  Ainsi celle-ci en a-t-elle décidé lundi 9 mars, au terme d'un premier échange à huis-clos sur la demande de levée d'immunité présentée en décembre par la justice française.

Cette audition facultative n’est que le premier pas d’un long processus pouvant mener à la levée de l’immunité parlementaire de l'eurodéputé. Plusieurs mois seront nécessaires avant que le Parlement ne tranche. Après un éventuel second échange de point de vue,  la commission des affaires juridiques adoptera une recommandation motivée relative à cette demande, que le Parlement européen choisira soit d’approuver, soit de rejeter.

En cas de levée de son immunité, Jérôme Lavrilleux, ancien directeur-adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, et le seul à avoir avoué son implication dans le système des fausses factures à Bygmalion, pourrait être auditionné en garde à vue. Il pourrait également être soumis à des mesures de contrôle judicaire.

Entretemps, le député européen, bien qu'exclu de l'UMP depuis novembre dernier, continue néanmoins son activité parlementaire au sein du PPE. Membre de sa délégation française "à titre individuel", il a posé, le 26 février, une question à la Commission, demandant une enquête sur la concurrence déloyale des compagnies aériennes Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways.

Elodie Troadec

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