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"Je la regarde du coin de l'œil car elle fait la promotion de certains produits pour nourrissons auprès du CMCO." Sa suspicion, ce gérant d’une officine concurrente, la porte sur la pharmacie Pasteur. Située aux abords de la mairie de Schiltigheim, celle-ci pratiquerait la publicité, en allant directement démarcher les patientes du CMCO (Centre médico-chirurgical obstétrique) avec ses produits de maternité, d’après les dires de certains membres du personnel hospitalier et concurrents. Le résultat est sans appel : bien des jeunes parents se muent en clients.
Au-delà de la moralité, "cela relève de la légalité ou non", rappelle le vice-président de l’Ordre des pharmaciens du Grand Est, Christian Barth. La publicité en dehors de la pharmacie et le démarchage sont interdits par le code de la santé publique. "Les pharmacies veulent parfois jouer sur le même terrain que les entreprises de matériel médical qui vendent des pansements et autres produits aux hôpitaux", observe Christian Barth.
Dans sa quête de clients futurs et d’un lien privilégié avec le CMCO, la pharmacie Pasteur profiterait d’un certain brouillard déontologique. Le vice-président de l’Ordre admet que la fraude est difficile à prouver car la publicité s’affiche souvent comme de la simple communication. L’entreprise réfute toute pratique illicite et se défend d’un quelconque contrat avec l’hôpital. Elle met plutôt l’accent sur des offres de prix réduits affichées en vitrine, ce qui lui permet de se démarquer de ses concurrentes.