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La France affiche un déficit record de 84,7 milliards d’euros de son commerce extérieur en 2021, selon le communiqué des douanes publié ce mardi 8 février 2022. Calculé sur la différence entre la valeur des activités liées aux importations et aux exportations du pays, le solde est plombé, principalement, par la flambée des prix de l’énergie et des matières premières. La facture énergétique a ainsi bondi de 25,2 milliards d’euros en 2020 à 43,1 milliards en 2021. En cause, la hausse du coût du gaz, de l’électricité et du carburant durant l’ensemble de l’année écoulée.

Pourquoi les prix de l’énergie ont-ils augmenté ?

La hausse des prix de l’énergie est mondiale. Côté gaz, les tarifs ont augmenté de 57 % sur les dix premiers mois de 2021 : une forte hausse due à la reprise économique post-confinement, et notamment en Asie, où la demande en gaz naturel liquéfié (GNL) a augmenté. Elle a contribué à alimenter les tensions sur le marché et à réduire l’apport de gaz en Europe, qui provient à 90 % de pays comme la Russie et la Norvège. Les territoires fournisseurs, de leur côté, ne sont pas en mesure d’augmenter leurs exportations pour répondre à la demande. Aussi, les stocks européens sont bas : l’hiver dernier a été long et froid, les pays en ont donc davantage utilisé. Et moins il y en a, plus le gaz est cher.

Les tarifs de l’électricité ne sont pas épargnés : la hausse actuelle est liée aux coûts de production, d'approvisionnement, d'acheminement, aux taxes comme la TVA, mais aussi (et surtout) à l’augmentation des prix du gaz. Le système qui détermine ses tarifs en Europe est lié à ceux du gaz, car une partie de l’électricité produite et importée provient de centrales thermiques, donc à gaz, mises en service pour assurer le pic de la demande en électricité. Le prix des carburants ne se porte pas mieux : les cours du baril ayant augmenté de 65 % sur un an, le prix d’un litre de gazole dépasse actuellement 1,70 euro.

Qui fixe les prix de l’énergie ?

Le tarif réglementé du gaz et de l’électricité (TRV), qui sert de référence pour la majorité des fournisseurs en France, évoluent chaque mois à la hausse ou à la baisse, en fonction de la tendance des marchés, c’est-à-dire du prix auquel l’achètent les principales entreprises qui fournissent l’énergie, comme Engie et EDF. Ils sont fixés par les pouvoirs publics, qui se fondent sur le montant proposé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une autorité indépendante qui assure la bonne santé des marchés énergétiques.

Plus de la moitié des Français ont souscrit un contrat énergétique à prix fixe, qui leur permet de payer toujours le même montant, quelles que soient les hausses ou les baisses des tarifs, pendant toute la durée du contrat (un à trois ans). La facture de ces consommateurs n’est donc pas immédiatement affectée par cette hausse.

Quelles solutions pour limiter l’impact sur le quotidien des Français ?

La facture énergétique est lourde pour les ménages. En octobre dernier, les foyers français accusaient déjà un excédent de 36 euros par mois par rapport à novembre 2019. Pour limiter les conséquences sur le portefeuille des Français, le gouvernement a annoncé un blocage du prix du gaz pendant toute l'année 2022 : depuis le 1er novembre et jusqu’au 30 juin, les tarifs réglementés resteront inchangés.

Le 1er février, la facture d’électricité n’a augmenté que de 4 % pour les 22 millions de foyers qui sont abonnés au tarif réglementé, au lieu des 44,5 % estimés par la CRE, grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement et la diminution des taxes. L’objectif de ce dispositif était de geler les tarifs du gaz pour éviter qu’ils ne continuent d’augmenter fortement. À partir du printemps, les augmentations qui ont été bloquées seront étalées sur les mois suivants.

Une indemnité inflation de 100 euros a été versée, en théorie, à 38,2 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros nets par mois. Autre mesure, le chèque énergie a aidé 5,8 millions de ménages aux revenus modestes à payer leur facture énergétique. Le pouvoir d’achat français pâtit de ces flambées : à la pompe, mais aussi dans les rayons. À cause de la hausse des tarifs de l’énergie et des différentes matières premières, les factures des entreprises françaises ont plus que doublé en 2021, se répercutant sur le coût des produits.

Camille Lowagie

John Williams a été récompensé par 25 Grammys et cinq Oscars. © S. Rabold

Cyberharcèlement, pédocriminalité, dépendance, etc. La liste des dangers en ligne est longue. Comment peut-t-on protéger les enfants ? © Alina Metz

Depuis le début de la pandémie, les Français passent plus de temps devant l'écran. Mais le Web n'est pas sans risque, surtout pour les plus jeunes. Le Safer Internet Day, le 8 février, fait de la prévention auprès de parents et enfants.

Une journée de prévention pour mieux protéger les enfants en ligne

Aujourd’hui, le 8 février, c’est le Safer Internet Day, dont le but est de rendre la Toile plus sûr pour les enfants. Cette journée, qui existe depuis 2004, est organisée dans 150 pays autour du monde. Elle est destinée aux jeunes et aux parents, mais aussi aux professionnels de l’éducation et de la protection de l’enfance.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la plupart des Français ont changé leur comportement numérique. C’est ce que confirme l’étude Parents, enfants & numérique réalisée par l’Union nationale des associations familiales (Unaf) en partenariat avec l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique et publié le 7 février. 44% des parents et 53% des enfants déclarent que leur consommation d’écrans a augmenté depuis mars 2020. Tous estiment aussi qu’ils passent trop de temps devant leurs écrans.

L’étude montre également que les enfants reçoivent leur premier appareil numérique de plus en plus jeune : à 10,3 ans en moyenne. Cet accès précoce aux appareils pousse plus des jeunes à avoir un compte sur les réseaux sociaux. Selon Internet sans craintes, le programme de sensibilisation du Safer Internet Day, 63% des moins de 13 ans en possèdent déjà un.

Pédocriminalité et « risques pour la santé »

Mais l'utilisation des réseaux sociaux et du Web en général comporte de nombreux dangers, surtout pour les jeunes. « Les pédocriminels œuvrent beaucoup sur les forums de jeux vidéo par exemple », rapelle Adrien Taquet, secrétaire d’État à l’Enfance. Le rapport d’Unaf montre aussi que « les parents évoquent des risques liés aux pratiques numériques de leurs enfants comme la dépendance, le cyberharcèlement et la mise en contact avec des inconnus ». Les enfant, eux, « expriment des risques sur leur santé », comme des maux de tête ou difficultés d’endormissement.

Le Safer Internet Day doit contribuer à attirer l'attention sur tels problèmes et à améliorer l'échange entre parents et enfants à ce sujet. « Les parents nous disent qu’ils sont dépourvus face à ces questions », raconte Adrien Taquet. En collaboration avec l’Unaf, il a présenté le site jeprotegemonenfant qui comprend un quiz, des ressources et des conseils pratiques pour les parents. Par ailleurs, le premier campus de la parentalité numérique a été créé. Il a vocation de structurer les ateliers physiques déjà existants au sein des associations, Caisses d’allocation familiales et centres sociaux.

ALINA METZ

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