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Pépite Strasbourgeoise, Epopia a presque bouclé une levée de fonds d’1,5 million d’euros. Derrière le succès de cette startup, des histoires en texte et en images, réalisées par trois «écrivains», deux illustrateurs et un graphiste.

Un troupeau de dinosaures décore son bureau. «Des cadeaux» des enfants qui lisent Franck au quotidien. Nous sommes à la pépinière de Hautepierre et Franck Matéyer achève le douzième et dernier chapitre de son histoire. L’ex-paléontologue et vulgarisateur scientifique met en scène Till, un aventurier qui retourne dans le passé avec une équipe de scientifiques pour étudier les dinosaures.

À 47 ans, Franck est un peu, selon ses termes, «le vieux de la boîte». La boîte ? Epopia, une startup de 20 salariés créée par Rémy Perla en 2012 à Strasbourg et sur les rails depuis 2014. La jeune pousse envoie des lettres avec plusieurs chapitres d’une histoire à des enfants. Ces derniers renvoient une lettre à Epopia dans laquelle ils fournissent des indications sur la suite de l’histoire, grâce à un questionnaire.

Depuis son inauguration en 1889 par le président Sadi Carnot, la salle des fêtes de l’Élysée était connue pour ses somptueux rideaux pourpres et son épaisse moquette carmin. Mais voilà que 130 ans plus tard, cette image est reléguée au passé. On s’est débarrassé des rideaux, on a remisé les tapisseries des Gobelins au Mobilier national, et on a préféré une moquette grise que rouge. Un choix de Brigitte Macron, dit-on.

Coût de la rénovation : 500.000 euros, et une (énième) polémique sur les réseaux sociaux. Parmi les avis des internautes, on retient celui d’Aurélia, publié sur son compte Twitter : «Le gris ça fait très open space des grosses entreprises...» Il est semblable à l'avis de Louise : «C'est moche, c'est froid, c'est triste. C'était bien mieux en rouge.»
 

Capitale de l’Alsace, Strasbourg est également la capitale de Noël ou du vélo. Un statut prestigieux derrière lequel se cache racines historiques et stratégie de communication.

Présentation : Ignacio Bornacin
Rédaction en chef : Noor Oulladi

Au sommaire de cette édition :

  • Grippe : comment y échapper ? 
  • Économie : des patates 100% alsaciennes
  • Concert : premières notes sur la Lune

Le futur avion de combat européen (Scaf) prend doucement son envol entre Paris et Berlin. Ce mercredi 6 février, Florence Parly la ministre des Armées et Ursula Von Leyen, ministre de la Défense allemande étaient dans l’usine Safran de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour signer les premiers financements de l’appareil dont la mise en service est prévue entre 2035 et 2040. Le montant des contrats dépasse les 100 millions d’euros.

«C’est surtout la volonté d’arriver à une collaboration franco-allemande qui permet au projet d’avancer», analyse Philippe Gros, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Dès 2017, Emmanuel Macron, fraîchement élu, et Angela Merkel se sont dit favorables à un avion de combat européen. L’entreprise française Dassault s’est alliée sur ce projet avec Airbus, le géant européen de l’aéronautique. D’autres entreprises se sont depuis agrégées au projet comme le motoriste français Safran.

Pour éviter de perdre du temps, chaque industriel s’occupera de ce qu’il sait le mieux réaliser. «Le risque c’est que les deux pays ne s’entendent pas sur la stratégie industrielle, prévient Philippe Gros. Les besoins des deux pays peuvent diverger en terme de design ou de motorisation.»

En clair, l’Europe de la défense est encore loin car chaque pays garde sa propre doctrine militaire. La preuve, plusieurs membres de l’Union européenne ont déjà choisi le F35 américain pour remplacer leurs vieux appareils, dont l’Italie ou la Belgique. «Le F35 tient toutes ses promesses, assure Philippe Gros. Il a une génération d’avance sur ses concurrents.» Pour le chercheur, l’urgence à collaborer entre la France et l’Allemagne est surtout industrielle. Il faut conserver les compétences techniques du vieux continent et les emplois qui y sont liés.

23 ans pour aboutir à une mise en service

«Les armées des deux pays doivent commencer à trouver un successeur à leurs chasseurs actuels», explique Philippe Gros. Le développement d’un avion prend du temps. Il s’est écoulé 23 ans entre les premières ébauches du Rafale et sa mise en service et près de 19 ans pour le F35, son concurrent américain.

«Technologiquement le Scaf dépassera les meilleurs avions de combat dans tous les domaines», poursuit Philippe Gros. Le futur appareil sera très différent des machines actuelles. Plus gros, il sera un centre de commandement volant, «un système de systèmes» selon l’armée de l’air. Le Scaf ne volera pas seul, il travaillera en équipe avec des drones de plusieurs types selon la mission. On ne demandera plus au pilote d’être un chevalier du ciel mais de savoir gérer les interactions entre les différentes machines.

Dernière interrogation, la question nucléaire. Eric Trappier, le PDG de Dassault a récemment indiqué que l’avion ne serait pas équipé pour transporter une bombe nucléaire. La France devra donc conserver des Rafale pour cette mission. Du côté allemand, la question se pose si le pays veut continuer d’assurer la dissuasion nucléaire au sein de l’OTAN. Les américains n’ont pas manqué l’occasion pour tenter de vendre, sur le fil, leur F35, compatible pour cette mission. Malgré l’insistance de ses généraux, Angela Merkel n’a pas cédé sur la question.

Thibaut Chéreau

Le successeur du Rafale sera plus gros mais plus furtif. /Clemens Vasters

Les Rafale n’ont pas encore été tous livrés mais leur successeur pointe déjà le bout de son nez. Le Scaf, c’est son nom, sera franco-allemand. Florence Parly, ministre des Armées et Ursula Von Leyen, son homologue allemande signent mercredi 6 février, les premiers chèques pour le développement de l’appareil.

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