Autant de clauses abusives que de modèles de téléphones portables (Photo : flickr.com/Dru Bloomfield)
L'offre en "illimité" que proposent les différents opérateurs de téléphonie mobile est un grand mensonge, a affirme, ce mardi, UFC-Que Choisir qui vient d'éplucher les différents contrats des opérateurs. Trop de vices cachés parmi les rares bons points, assure l'association de défense des consommateurs.
UFC-Que Choisir indique avoir étudié les offres de B&You (Bouygues Telecom), Coriolis, Free Mobile, La Poste Mobile, Numericable, Prixtel, Red (SFR), SIM+, Sosh (Orange), Virgin Mobile et Zéro Forfait.
"Illimité", cela n'existe pas
"Depuis l'arrivée de Free, tous les opérateurs ont le mot 'illimité' à la bouche, il est aujourd'hui le coeur des offres. Mais les vraies offres illimitées, par principe, cela n'existe pas sur le marché", souligne Edouard Barreiro, directeur adjoint des études à l'UFC-Que Choisir.
Une durée d'appel limitée, un nombre exact des heures d'appel par mois ou un nombre maximal de destinataires – appeler en "illimité" avec le téléphone portable ne devrait pas avoir ces restrictions. Même chose pour les SMS : nombre maximal des destinataires par envoi, correspondants limités, et les MMS sont souvent exclus de ces offres des opérateurs.
Simlockage est hors loi
UFC-Que Choisir dénonce surtout la multiplication des clauses abusives qui, selon l'association, s'avèrent être des entorses à la loi. Elle donne de nombreux exemples : ne pas remettre des documents contractuels à l'utilisateur, simlocker des téléphones vendus avec des cartes prépayées, imposer des clauses accordant à l’opérateur un délai de portage illicite ou dispensant l’opérateur de l'obligation de portage du numéro de téléphone mobile.
L'association de défense des consommateurs a envoyé des lettres aux opérateurs dans lesquelles elle réclame d'abandonner ces pratiques commerciales trompeuses et appelle à clarifier leurs offres. Elle a annoncé que, sans aucune réaction des opérateurs de téléphonie mobile sous trois semaines, elle serait obligée d'aller en justice.
Brigitte Lichtfuss
Lire aussi : le dossier "Téléphone mobile et smartphone" de l'association UFC-Que Choisir