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Le président de la République s'est rendu ce mardi matin dans la commune bas-rhinoise, victime d'une profanation de tombes juives. Il a assisté à une cérémonie de recueillement avant de prononcer un discours.

François Hollande s'est exprimé devant le cimetière juif de Sarre-Union. "La justice dira ce qui relève de l'inconscience, de l'ignorance ou de l'intolérance. Mais le mal est d'ores et déjà fait", a déclaré le chef de l'Etat, alors que cinq suspects mineurs, qui nient avoir commis un acte antisémite, étaient toujours en garde à vue. Dans son discours, le président a évoqué les attentats de Copenhague où une synagogue a été attaquée.

Crédit : Tommy Cattanéo, Thibault Petit.

Avant lui, le grand rabbin de Strasbourg René Gutman et le président du Consistoire israëlite de France Joël Mergui avaient prononcé un discours. "Ce crime antisémite, contre nature, comment pourrait-il être excusé?", a notamment interrogé René Gutman.

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Le président de la République, arrivé aux environs de 11 heures, s'est recueilli dans le cimetière profané. Il était accompagné des présidents de l'Assemblée et du Sénat, Claude Bartolone et Gérard Larcher, ainsi que du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Au moins 400 personnes étaient réunies devant le cimetière juif, dont l'entrée était bloquée par des policiers.

Avant l'arrivée de François Hollande, une manifestation lycéenne a eu lieu dans la commune bas-rhinoise. Organisée via le réseau social Facebook, la marche est passée devant la synagogue de Sarre-Union avant de rejoindre le cimetière.

Dans la matinée, le parquet a anonncé que la garde à vue de deux suspects mineurs serait prolongée. Les trois autres suspects ayant été arrêtés en début d'après-midi, il était encore "trop tôt" pour savoir si leurs gardes à vue allaient être également prolongées, a ajouté le parquet.

Jonathan Klur