Ce mardi, le Mouvement des jeunes socialistes du Bas-Rhin donnait devant la presse les grandes lignes de sa stratégie pour la présidentielle de 2012. Confiants quant aux chances de voir François Hollande l'emporter, ils ont réitéré leur souhait de s'inspirer de la campagne de Barack Obama.
Khaled Farah (deuxième en partant de la gauche), responsable des Jeunes socialistes du Bas-Rhin ce mardi au Troc'café à Strasbourg. (Crédit photo : Victor Patenôtre)
Le moral des troupes est au plus haut. Stimulés par les scores de François Hollande dans les sondages, les 213 militants bas-rhinois du MJS abordent la présidentielle de 2012 gonflés à bloc. Au Troc'afé, une demi-douzaine d'entre eux sont venus détailler la stratégie choisie par le mouvement pour mettre le candidat socialiste dans les meilleures dispositions pour l'échéance de mai.
"On ne vient pas devant vous (les journalistes) pour lancer notre campagne, commence Khaled Farah, 21 ans, responsable du MJS dans le Bas-Rhin. Celle-ci a déjà débuté depuis deux ans." Mais à trois mois de la présidentielle, les militants sont passés à la vitesse supérieure.
Pour aider leur candidat, les jeunes socialistes misent sur le porte-à-porte façon Obama. "L'objectif est de frapper à cinq millions de portes, confie Khaled Farah. Notre cible privilégiée est l'abstentionniste de gauche. On s'inspire clairement de la campagne d'Obama, comme on l'avait fait lors des élections régionales en Ile-de-France en 2010. Nous concentrons nos efforts dans les quartiers ancrés à gauche mais où l'abstention est forte."
"S'ouvrir au-delà de nos réseaux"
L'autre volet de leur stratégie de campagne découle d'un constat: "Au MJS, les militants ont une multitude de combats, explique Khaled Farah. En ciblant ces axes de militantisme, telles que les plateformes LGBT, écologistes, féministes ou geek, on cible des publics différents mais favorables aux idées de gauche." C'est l'un des aspects inédits de cette campagne. En se servant d'Internet, les Jeunes socialistes veulent s'ouvrir au-delà de leurs réseaux. D'où l'idée de ces "plateformes", qui doivent leur permettre de ratisser large.
Selon Khaled Farah, aucun doute, le PS est bien mieux loti que lors de la présidentielle de 2007. Notamment grâce à son candidat, bien plus "à l'écoute" que Ségolène Royal:
Pour Khaled Farah, qui réfute toute "arrogance", l'adversaire le plus dangereux du PS, c'est lui-même: