Un homme a reconnu mercredi 28 février, avoir été l'auteur d'une quarantaine de viols et d'agressions sexuelles depuis les années 1990 dans le nord de la France. Il a été mis en examen et incarcéré.
La police a contacté « le plus grand nombre de victimes possible. Elles étaient particulièrement touchées, elles n'y croyaient plus », témoigne Romuald Muller, le patron du service régional de police judiciaire de Lille (SRPJ). Et pour cause, Dino Scala, un ouvrier de 57 ans habitant Pont-sur-Sambre (Nord), aurait commencé ses agissements dans les années 1990. Il a été mis en examen pour une quarantaine de viols et agressions sexuelles, mercredi 28 février.
Arrêté après 22 ans d'enquête
« Il a reconnu les faits pour les 19 crimes faisant l'objet d'une information judiciaire » ouverte en 1996, commente le patron du SRPJ. Mais l'homme, père de trois enfants, « évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine », précise le procureur de la République de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini. « Il a coopéré et reconnu ses responsabilités », a indiqué Jean-Benoît Moreau, son avocat.
« Le violeur de la Sambre », surnom que lui auraient donné les enquêteurs selon le quotidien local La Voix du Nord, aurait attaqué ses victimes en général tôt le matin. Celles-ci seraient en majorité des collégiennes et lycéennes – la plus jeune ayant 13 ans – mais aussi des enseignantes et des agents d'entretiens.
Un homme « estimé » et « serviable »
Arrêté lundi, sans résistance, le violeur présumé avait été confondu grâce à la plaque d'immatriculation, alors qu'il aurait de nouveau agressé une femme, en Belgique. Entendu par la police, il a spontanément avoué plusieurs de ses agissements. Son ADN a par ailleurs été retrouvé sur plusieurs victimes. Il aurait agi « sous le coup de pulsions qu'il ne parvenait pas à contrôler », a rapporté le procureur de la République.
Dino Scala était présenté comme un homme ordinaire par les habitants de son village. Président du club de football pendant plusieurs années, il est qualifié « d'estimé » et de « serviable » par le maire de la commune, Michel Detrait.
Baptiste Decharme