Des responsables du parti sont accusés d'avoir occasionné des surfacturations dans le cadre du financement de la campagne des législatives de 2012.
La pilule est sûrement dure à avaler pour Marine Le Pen, qui se targuait d'être loin des "affaires" qui ont plombé ses adversaires politiques. Mercredi 9 septembre, Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, annonce que le parti est mis en examen comme personne morale pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie.
L'enquête porte également sur des suspicions de prêts fictifs du micro-parti aux candidats, pour seul but d'obtenir un remboursement plus conséquents, ainsi qu'un financement illégal de la part de Riwal, par le biais de dons ou d'aides (mise à disposition de locaux, facilités de paiement).
A trois mois des élections régionales, cette mise en examen alourdit l'agenda de la présidente du FN, qui doit déjà régler le conflit envahissant qui l'oppose au patriarche. En duplex sur i-Télé le soir même, Florian Philippot a dénoncé une décision politique visant à "salir" le parti frontiste. Sur Twitter, il a réitéré ses griefs, en insistant une fois encore sur la responsabilité de Manuel Valls et Christiane Taubira dans cette décision de la justice.
Le duo de la haine, Valls/Taubira, cherchait absolument à tenter de salir le FN avant les régionales. Dossier vide. Personne n'est dupe !
— Florian Philippot (@f_philippot) 9 Septembre 2015
Mercredi après-midi, alors que l'audition de Wallerand de Saint-Just suivait son cours, Marine Le Pen se déclarait préparée à l'éventualité d'une mise en examen, et dénoncait elle aussi "une volonté politique de nuire au FN, FN qui n'a rien à se reprocher".
Nina Moreno