Les internautes pourront désormais chatter avec les gendarmes de la brigade numérique « BNum » via Twitter, Facebook et le site de la gendarmerie. Un service disponible tous les jours, 24h/24.
Basée à Rennes, cette brigade composée d'une vingtaine de militaires a été inaugurée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ce mardi 27 février. Elle a obtenu la certification « Police de sécurité du quotidien » (PSQ), et a pour mission de répondre, en moins de 24 heures, à des questions relatives au code de la route, à la prévention contre les cambriolages ou au dépôt de pré-plaintes en ligne.
« On pourrait la comparer aux ''hotlines'' des fournisseurs d'accès à internet », a indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel Rémy Nollet, officier à la mission numérique de la gendarmerie. Avec cette brigade, les gendarmes donnent également aux internautes la possibilité de les contacter depuis le monde entier. Les agents, à même de s'adresser aux internautes en Français, en Allemand, en Anglais, en Espagnol, et en Italien, ont en outre reçu une habilitation de police judiciaire nationale qui leur permet d'établir des procès-verbaux d'investigation et de les transmettre aux parquets compétents.
#Evénement La @Gendarmerie présente aujourd'hui sa #BrigadeNumérique.
Elle sera inaugurée cet après-midi par @gerardcollomb, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur. pic.twitter.com/o564ggnwvv— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 27 février 2018
Cette initiative fait partie du plan de police « connectée », lancé par le ministère de l'Intérieur. Selon ce plan, 110 000 tablettes doivent également être déployées au sein des commissariats et gendarmeries, et une plateforme de signalement des violences sexuelles doit voir le jour au printemps.
Ce dispositif vient s'ajouter à d'autres outils internet déjà existants, plus spécifiques. Pharos (plateforme d'harmonisation, de recoupement et d'orientation des signalements) est ainsi chargée de lutter spécifiquement contre les contenus illicites d'internet (pédophilie, incitation à la haine raciale, terrorisme, escroqueries, etc.). Le site www.stop-djihadisme.gouv.fr a également été lancé en 2015, afin de combattre l'influence des réseaux terroristes sur le net.
Pablo GUIMBRETIERE