Manuel Valls a confirmé l'annonce de Ségolène Royal : les subventions publiques pour l'export des centrales à charbon seront immédiatement supprimées.
Le Premier ministre Manuel Valls a confirmé la suppression « immédiate » des crédits exports pour les centrales à charbon sans dispositif anti-CO2, à l'occasion du lancement de la mobilisation pour la conférence environnemental Cop21. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, l'avait annoncé ce matin au micro de France Info.
Si Alstom est le principal bénéficiaire de ces subventions, la mesure concernerait toute vente de centrales à charbon à l'étranger. « J'ai proposé à Alstom que ces aides lui soient données pour investir dans les énergies renouvelables », a déclaré Ségolène Royal. Une annonce symbolique, à trois mois de l'ouverture de la conférence Cop21 qui réunira 195 Etats à Paris.
Promesse de campagne de François Hollande, les ONG pressent depuis plusieurs mois le gouvernement de tenir son engagement. « C'est une très bonne nouvelle, assure Nicolas Haeringer, de l'ONG 350.org. C'est une première étape, mais il faut aller plus loin. La décision ne concerne pas les centrales à charbon équipées de dispositifs anti-CO2. » Une limite que confirme sur Twitter l'eurodéputé EELV Pascal Canfin : « Des précisions restent à apporter sur les types de stockage de CO2 qui resteront éligibles aux aides. »
Arrêt du soutien au charbon: la France envoie un signal fort à la communauté internationale. Maintenant à l'Allemagne d'agir #GoCOP21 #COP21
— WWF France (@WWFFrance) 10 Septembre 2015
L'Elysée s'inquiétait notamment des effets que la mesure pourrait avoir sur l'emploi. Une centaine serait menacée au sein d'Alstom. « Il faut que les promesses soient tenues, sinon on n'est pas crédible » mais il faut faire attention « à l'impact des décisions sur l'emploi », avait précisé la ministre ce matin.
Jérémy Bruno