Face aux dégradations découvertes dans le cimetière de Tracy-sur-Mer, en Normandie, le gouvernement veut faire preuve de fermeté.
Le cimetière et l'église Sainte Martine à Tracy-sur-Mer. (Photo: Charles Nadolski/Wikimedia Commons, CC BY SA)
Des dégradations ont été découvertes dans le cimetière municipal de Tracy-sur-Mer, une commune de 350 habitants sur le littoral normand, a-t-on appris mercredi matin dans un communiqué du ministère de l'Intérieur. "Plusieurs dizaines de crucifix ont été déplacés, certains d'entre eux retournés et plantés dans le sol", indique le communiqué. Il n'y a eu aucune inscription. Dès mercredi matin, des enquêteurs étaient envoyés sur place.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve affirme que "tout sera mis en oeuvre pour identifier, interpeller et déférer à la justice les auteurs de ces actes révoltants". Impossible, en effet, pour le gouvernement de laisser passer de tels actes. Deux jours après la profanation de 250 tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union en Alsace, ces nouvelles dégradations sont celles de trop."Assez ", écrit Manuel Valls sur son compte Twitter mercredi matin. Le Premier ministre exprime son "dégout" et son "indignation".
Sentiment de dégoût et d'indignation face aux dégradations commises dans le cimetière de Tracy-sur-Mer. #Assez!
— Manuel Valls (@manuelvalls) 17 Février 2015
Le Président de la République François Hollande avait déjà annoncé mardi matin lors de son déplacement à Sarre-Union, qu'il serait intraitable face aux détériorations dans les cimetières. "S'attaquer à un cimetière ce n'est pas simplement s'attaquer aux morts, mais c'est aussi s'attaquer aux vivants", avait-il déclaré, avant d'ajouter plus tard : "la fermeté est dans ces circonstances la seule réponse". En Alsace cinq mineurs, soupçonnés d'être les auteurs des profanations du cimetière juifs ont été placés garde à vue lundi après-midi.
Elisa Brinai avec AFP