C'est à coup de #DarmaninGate que la twittosphère se déchaîne contre Gérald Darmanin.
Samedi, le parquet de Paris a annoncé la réouverture d'une enquête préliminaire pour viol datant de 2009 et visant le Ministre des Comptes publics. Une affaire révélée par le Monde.
Une pétition qui a déjà réuni plus de 3 000 signatures demande à Edouard Philippe la démission de Gérald Darmanin. Intitulée « Quand un ministre est mis en cause pour viol, il ne peut pas rester au gouvernement », elle a été lancée par quatre militantes féministes ce dimanche.
Ce lundi matin sur France Inter, Marlène Schiappa semblait embarassée en abordant l'affaire. La secrétaire d’État chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a appellé la justice « à travailler sereinement » et a rappelleé que le ministre est présumé innocent. Une déclaration qui suit celle de Matignon. Edouard Philippe a immédiatement renouvelé sa confiance auprès du ministre. L'entourage du premier ministre a d'ailleurs précisé que « M. Darmanin a été d'une totale transparence vis-à-vis des faits. »
Sur les réseaux, la position de Marlène Schiappa suscite l'incompréhension. «Pourquoi elle ne défend pas la parole des femmes contre Darmanin», «Quelle est la différence entre un Weinstein et un Darmanin, je pose la question à Schiappa?», peut-on lire sur Twitter. Il est vrai que la ministre était l'une des figures des mouvements de libération de la parole des femmes comme #BalanceTonPorc ou #MeToo.
Pour faire la belle, on peut compter sur elle. Pourquoi ne défend t'elle pas la parole des femmes contre Darmanin ?
— relativise (@relativise) January 29, 2018
Affaire Darmanin
Une pétition réclame son départ!
Soudainement, Schiappa n'est plus #BalanceTonPorc ni #MeeToo et appelle à "la sérénité?@ouestfrance https://t.co/d1xWT2iNsN— jean talu (@romanichel35) January 29, 2018
Côté opposition, on ne loupe pas l'occasion de discréditer le gouvernement. Laurence Saillet, porte-parole LR, a précisé lors d'un point presse en fin de matinée que le ministre des Comptes Publics, ancien cadre des Républicains, « n'a pas d'autres choix que de démissionner ».
Maxime Bossonney