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Dissuasion nucléaire : de quoi parle-t-on ?

07 février 2020

Dissuasion nucléaire : de quoi parle-t-on ?

Emmanuel Macron présentait aujourd'hui sa vision de la défense par l'arme atomique. État des lieux de l'arsenal français.

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« La plupart des gens ici ont fait l’armée. Ils ont fait la guerre pour la France, ils ont servi le drapeau et qu’est-ce qu’ils ont eu en retour ? De la soupe et de l’eau », ajoute-t-il. La majorité de ces personnes ont des problèmes de santé. Certains sont gravement malades, d’autres souffrent de cancer, mais ne peuvent pas se faire soigner. Plusieurs femmes ont rejoint le « campement », mais « ces vraies guerrières » préfèrent se faire discrètes.

« L’Elsau représente un hôtel trois étoiles pour la plupart d’entre nous »

« Une fois, je suis allé à la mairie pour demander un logement, et ils m’ont viré parce que je suis Français et que j’ai de la famille à Strasbourg. Mais est-ce que je serais là si ma famille voulait vraiment de moi ? », explique J.C.

Malgré tout, il ne peut plus se séparer de l’endroit même si « ça craint ces derniers temps à cause des nouveaux ». Une amie à lui l’invite toujours à dormir dans sa maison, mais lui, préfère rester « chez lui ». « Je m’étouffe dans ses 17 m2.» Pour lui, il n’est pas question de dormir enfermé dans un petit studio car il a pris l’habitude de passer ses nuits en plein air.

Parmi les anciens, certains ont même atterri en prison. « La prison de l’Elsau représente un hôtel trois étoiles pour la plupart d’entre nous. Malheureusement, il arrive même à certains de faire des conneries exprès pour se faire arrêter et dormir au chaud », conclut Michel.

*Le prénom a été modifié.

Aïcha Debouza

J.C et Michel se sont rencontrés il y a sept ans dans la rue. Et depuis, les deux amis ne se sont jamais séparés. Photo Aïcha Debouza / Cuej

Jeanne Barseghian est créditée de 27 % dans les derniers sondages de l'Ifop. Affiche de campagne de la liste Strasbourg écolo et citoyenne.

Capture d'écran Google.

L’archipel prévoit de construire 22 nouvelles centrales à charbon. Un rétropédalage qui contredit ses ambitions climatiques. À quelques mois des JO de Tokyo, la décision ne passe pas inaperçue. 

Le Japon souffle le chaud et le froid. En juin 2019, l’archipel brandissait un objectif ambitieux : la neutralité carbone après 2050. Trop ambitieux, peut-être. Car voilà que le pays annonce la construction de 22 centrales à charbon, principale source d’émission de gaz à effet de serre, dans les cinq années à venir. Ces nouvelles infrastructures émettront autant de dioxyde de carbone (CO2) que l’ensemble des voitures vendues chaque année aux États-Unis. Un chantier qui détonne avec les engagements climatiques pris par le pays, signataire de l’accord de Paris. 

Le contrecoup de Fukushima

Il faut dire que l’île a dû faire face à un imprévu de taille. En mars 2011, la catastrophe de Fukushima l’a contrainte à fermer l’ensemble de ses 48 réacteurs nucléaires. Pour continuer à tourner, le pays s’est alors tourné vers les énergies fossiles. « Le Japon a dû agir rapidement. Une pénurie d’électricité massive aurait été malvenue pour la 3e économie mondiale », explique à CUEJ.info Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

Résultat, le triptyque pétrole, gaz, charbon pèse désormais 89 % du mix électrique japonais, contre à peine 62 % avant la catastrophe. « Les centrales nucléaires redémarrent, mais très progressivement. Les normes de sécurité post-Fukushima sont plus exigeantes et extrêmement coûteuses », poursuit l’expert. Aujourd’hui, seuls 9 des 48 réacteurs ont repris du service. 

Dans l'Échoppe magique les apprentis sorciers peuvent se procurer cape et baguette. Photo Mariella Hutt / Cuej

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