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Une progression rapide

C’est le cas de Nathan, âgé de 10 ans, qui raconte s’être retrouvé à porter des barres de fer un peu par hasard : "Mon père m’a emmené pour que je découvre. J’ai bien aimé pratiquer donc j’ai continué". Aujourd’hui, Nathan est devenu un amoureux de ce sport. Après deux ans d’entrainement, il réussit déjà, malgré son apparence petite et frêle, à porter une barre de dix kilos. Il ne cache toutefois pas les difficultés éprouvées à ses débuts : "Au premier jour, j’avais mal partout, c’était trop difficile, mais après un an, ça va."

C’est un îlot de verdure de 11 hectares au sud de Koenigshoffen, à deux kilomètres de la gare centrale. Là-bas, des anciens bâtiments en brique rouge cohabitent avec des gymnases multisports modernes. Ici, des sportifs dorment, mangent et s’entraînent tout au long de l’année. Handballeurs, gymnastes, volleyeurs, ce sont onze pôles espoirs et cinq pôles France qui structurent l’établissement, représentant 248 sportifs en 2018. Un lieu dédié au haut niveau mais aussi à la formation des entraîneurs de demain. Des séjours sont également proposés à des militaires en reconversion.

Pour répondre aux exigences d’emploi du temps des sportifs, les centres d’entraînement et logements sont installés sur le même site. Deux gymnases, un hall d’athlétisme, une salle de gymnastique, un dojo et plusieurs terrains de sports collectifs. Au total, le CREPS (Centre de ressources, d'expertise et de performance sportive) dispose d’une capacité d'hébergement de 37 chambres d’internat et 30 chambres de pavillon d’hôtes, ainsi que d’un self-service et d’une cafétéria.

Kebabs et tacos

La fermeture du service de restauration le week-end a fait naître un partenariat avec le club de football de Koenigshoffen, le FCSK06. Chaque semaine, une dizaine de sportifs traverse donc les quelques mètres les séparant du club voisin pour aller y manger.

Les sportifs qui vivent un peu en vase clos ne voient que très peu le quartier. "Pour sortir on doit demander une autorisation, je ne le fais pas trop souvent, je manque de temps", explique une jeune gymnaste. Quand ils quittent le CREPS, les élèves vont plus souvent dans le centre de Strasbourg, “mis à part pour les kebabs et les tacos”, sourit Sandrine Falck, responsable de la vie intérieure.

Clément Gauvin et Léo Limon

 

Les caves qui permettaient autrefois de stocker la glace pour la fermentation de la bière ont été réhabilitées par les bénévoles de La Fabrique. © : La Fabrique/Clemence Barbier 

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Selon Béatrice : "Ces cours sont importants, ils me permettent de rencontrer des gens et de sortir de chez moi". © Héloïse Lévêque

© Aïcha Debouza et Thémïs Laporte

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© Jérôme Flury, Marine Godelier, Robin Magnier

Papier Gâchette continue aujourd’hui son activité au 6 rue du Rempart, dans un local mis à disposition contre un loyer symbolique par la mairie. D’autres anciens habitants ont trouvé leur place dans les ateliers du parc Gruber, en toute légalité. Quid de l’héritage ? Eric Schultz regrette que la Ville “ne suive pas ces expériences alternatives comme ce qui se fait à Paris ou à Lyon”. Il compare ce qu’il s’est passé au 2 route des Romains à la création du Molodoï et de la maison Mimir. L’élu vert critique une politique “d’abord répressive avant d’être inclusive”.

Isabelle se souvient : “C’était un endroit intéressant car tout était possible, pas besoin de répondre à une exigence. Ce genre d’endroit te donne du temps et de l’espace, c’est fondamental. Et quand tu as une idée, ça devient possible.” Jusqu’à réparer son bateau ou souder six vélos ensemble, juste pour voir ce que ça donne.

* Le prénom a été modifié.

Une tour historique réanimée, des sentiers le long du canal de la Bruche, des jardins partagés, le Parc naturel urbain (PNU) prend diverses formes dans le sud de Koenigshoffen. Associations, résidents et institutions se mobilisent autour du projet initié en 2010 par l’Eurométropole. Ramener de la nature dans la ville, du lien social dans le quartier, de l’intérêt pour le patrimoine chez les habitants, tel est le défi.

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Le jeune Vahi, qui travaille sa posture, espère pouvoir participer à sa première compétition dans les mois à venir.  © Nathan Ramaherison

 

" C’est un quartier dans Koenigshoffen.
La transformation de la zone offre une nouvelle vitalité. C’est un nouveau quartier "

 

Salles de sport, supermarché, restaurants, crèches, le Parc des Forges est un espace de vie. Les salariés se restaurent sur place. Cependant, il est isolé de Koenigshoffen. " C’est un nouveau quartier, la transformation de la zone offre une nouvelle vitalité ", se réjouit Jacqui Burger, employé d’un magasin d’outils situé dans la zone économique depuis 38 ans. Proudreed a construit de nouveaux accès qui ne profite qu’aux sociétés basées au début du Parc des forges. Une rue a même été débaptisée ce qui a rendu la localisation de certaines entreprises difficile voire impossible sur GPS.
 

 Aya Alkhiyari et Maxime Arnoult

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