De 7h à 9h, la plate-forme multimodale voit passer des centaines de voyageurs venus de tout le département du Bas-Rhin.
Passé 9h, la gare s’endort et le calme reprend ses droits. Plus que l’ombre d’elle-même, il faut attendre 17h pour qu’elle se réveille de nouveau.
Elia Ducoulombier et Emma Steven
Le dioxyde d’azote (NO2) se forme dans l'atmosphère à partir du monoxyde d’azote produit lors de la combustion d’énergies fossiles, notamment par les véhicules diesel. Dans l’Eurométropole, le transport routier produit 65% des émissions de NO2. Au contact de la pluie et de la vapeur d'eau atmosphérique, le dioxyde d'azote se transforme en acide nitrique qui, en retombant au sol, participe à l’acidification des milieux naturels. Enfin, selon l'Organisation mondiale de la santé, le NO2 rentré en contact avec des rayons ultraviolets se décompose en produisant de l'ozone, hautement toxique. En se liant avec d’autres molécules présentes dans l’air, le dioxyde d'azote peut également former des particules fines particulièrement cancérigènes. Quarante fois plus toxique que le monoxyde de carbone**, le dioxyde d’azote favorise les problèmes respiratoires (bronchites, inflammations pulmonaires et insuffisances respiratoires) et jouerait un rôle dans le développement de maladies cardiovasculaires.
**Chiffre de l’Agence de la transition écologique.
Pour en savoir plus :
8h57. Quelques rares travailleurs en horaires décalés occupent les arrêts de bus. Sandra Hunsinger transite deux fois par jour par Hoenheim Gare. Tôt le matin, la femme de ménage prend un bus de la ligne 6 à l’arrêt Poincaré à Bischheim pour rejoindre le hub, situé proche des bureaux dans lesquels elle travaille. Juste avant 9h, elle reprend le bus pour se rendre à Souffelweyersheim. “Je n’ai pas de voiture. Cette ligne me permet de cumuler deux emplois. Mais avec le confinement, mes horaires ont changé et à partir de 9h il y a moins de bus…”, déplore la quadragénaire.
Elia Ducoulombier et Emma Steven
Le niveau de pollution en dioxyde d'azote mesuré sur la route de Bischwiller à Schiltigheim dépasse le seuil fixé par l’Union européenne.
La Vélorution est un mouvement international qui encourage l’utilisation quotidienne du vélo. Sa première mobilisation fut organisée à Paris par le collectif les Amis de la Terre, en avril 1972. Les vélorutionnaires revendiquent la mise en place d’infrastructures pour les cyclistes tout en dénonçant la place trop importante de la voiture dans les villes.
http://www.velorution-strasbourg.fr/
L’association Cadr67 défend les droits des cyclistes et cherche à améliorer les conditions de déplacement à bicyclette dans l’ensemble du Bas-Rhin depuis 1975. Elle travaille avec plusieurs municipalités pour repenser la politique cyclable des villes et organise des actions pour sensibiliser les habitants à la pratique du vélo (animations, vélo-école, bourses aux vélos).
Née après le rassemblement vélorution d’avril 2019 à Strasbourg, la Schilyclette est une association qui cherche à favoriser l’autonomie des cyclistes grâce à un atelier de réparation collaboratif installé à Schiltigheim. Elle met à disposition de ses bénévoles outils, pièces et conseils, et les accompagne dans la réparation de leur vélo.
Sarah Dupont
8h43. Une poignée de personnes âgées descendent des bus. Certains, chariot à roulettes derrière eux, rejoignent les commerces alimentaires à proximité. D’autres font une simple correspondance. “À cette heure-ci, tous les jeunes sont déjà à l’école. Il ne reste que des vieux !”, s’amuse une octogénaire qui s’apprête à monter dans un bus de la ligne 3 pour se rendre chez son médecin à Schiltigheim, route de Bischwiller. Le bus parti, le silence emplit la gare.
8h30. Agathe, 15 ans, trouve facilement de la place pour attacher son vélo. L’adolescente qui vit à Souffelweyersheim enfourche chaque matin sa petite reine et pédale jusqu'à Hoenheim. “Je pourrais prendre le bus mais c'est plus rapide comme ça !”, explique-t-elle en accrochant consciencieusement son vélo à un arceau. À grandes enjambées, elle se dirige ensuite vers le tramway qui l’emmènera jusqu’au lycée Jean-Sturm proche de la place de l’Homme-de-Fer.
À Schiltigheim, élus locaux et associations pro-vélo s’accordent sur la nécessité d’aménagements cyclables sur la route de Bischwiller. Mais ils divergent sur les objectifs et la façon de les concrétiser.