Le plus grand salon pour les technologies de l'information a ouvert ses portes à Hanovre, mardi dernier. Parmi les technologies les plus attendues cette année: les imprimantes 3D. En 2011 déjà, l'hebdomadaire britannique The Economist présentait la technologie comme élément déclencheur d'une nouvelle révolution industrielle, comparable à celle qui a fait basculer le monde au cours du XIXème siècle. De grands groupes, comme l'américain HP, se sont lancés dans la production d'imprimantes 3D.
En France, on compte aujourd'hui une cinquantaines d'acteurs de cette technologie. Parmi eux, centres d'expertise, fabricants et prestataires de service. Thierry Schneider est gérant de l'entreprise CADindus à Mulhouse. Avec deux imprimantes 3D, il livre des objets à ses clients, dont la plupart sont des industriels et de chercheurs. « Mais de plus en plus, il y a d'autres domaines qui découvrent l'impression 3D, comme les architectes, qui se font imprimer leurs maquettes », précise Thierry Schneider.
Vers un usage chez les particuliers
Didier Bergeron, responsable commercial de la deuxième entreprise en Alsace qui offre des impressions 3D de haute qualité (Alsace Métrologie, à Saint-Louis, ndlr), est sceptique : « Le coût est encore trop important. Il y a aujourd'hui des imprimantes à 1 500 euros, mais avec elles, on ne peut pas produire des objets complexes. Mais après, ça dépend des besoins de chacun ».
Pour Denis Cavalucci, professeur à l'Insa de Strasbourg (Fab lab), l'impression 3D va jouer un rôle énorme dans nos habitudes quotidiennes : « C'est le principe du 'Do-it-yourself'. Le fait que l'on peut produire soi-même, sans être dépendant de l'offre sur le marché ». Pourtant, il précise qu'il y a encore des perfections à faire, surtout quand il s'agit d'imprimer des objets qui construits avec plusieurs matières. La révolution va donc devoir attendre.
La vidéo présente le processus de fabrication d'un objet par impression 3D, avec Denis Cavalucci et un doctorant de l'INSA :
Robert Gloy et Emmanuel Daeschler