Tenté par l'argent facile ? La corruption ? Les paris arrangés ? Ce mardi matin, la presse nous donne toutes les ficelles pour truquer un match de foot. Après les premières conclusions d'une enquête d'Europol qui met à jour un vaste réseau de corruption portant sur des centaines de matchs, Le Huffington Post livre un mode d'emploi pour inverser le cours d'un match. Pour le pure player, première consigne, "il faut disposer d'un bon pécule de départ". Il faut également se montrer fin connaisseur du ballon rond, car "l'important est de cibler un joueur influent, un leader qui permettra d'entraîner d'autres joueurs dans le trucage".
Rue 89, de son côté, donne un cour magistral de pratique mafieuse, revenant sans détour sur l'imagination des organisations criminelles. En 1997, "des parieurs asiatiques ont soudoyé des techniciens anglais pour qu'ils éteignent les projecteurs pendant le match" car les sites asiatiques considèrent comme définitif le score au moment de l’interruption.
Le triangle de la discorde
Loin du rectangle vert, on parle "triangle rose" et "triangle noir". Les mots avec lesquels se sont invectivés la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, et Christan Jacob, président du groupe UMP, lors du débat sur le mariage pour tous, sont rapportés sur Lemonde.fr. Un "clash" pour Le Parisien et Les Echos.
L'altercation à l'Assemblée nationale par BFMTV
Un autre clash est rapporté par Le Nouvel Obs. Le site de l'hebdo revient sur les rivalités entre les rappeurs La Fouine et Booba. Cela fait des mois que les deux trublions du rap français se rendent coups pour coups à travers chansons et déclarations.
Le site Lesinrocks.com revient également sur cette querelle à travers une petite histoire décalée du clash, où l'on découvre les joutes verbales de Rousseau et Voltaire, qu'il y avait de l'électricité dans l'air entre Edison et Tesla, et les "punchlines" de Michel-Ange à Raphael.
Négociations sous tension
Match, clash, on ne sait pas très bien quel terme sera le plus propice aux négociations entre les syndicats et Renault et PSA. Les ouvriers sont à l'honneur dans les médias ce mardi. Bruce Toussaint et sa matinale d'Europe 1 étaient en direct d'Aulnay. Autour du présentateur, des syndicalistes, mais aussi Denis Marin, directeur industriel de PSA.
L'interview Denis Martin, directeur industriel de PSA sur Europe1.
Les grévistes de PSA ont également une tribune de choix ce mardi puisque L'Humanité leur a confié sa rédaction en chef. Sans surprise, la colère est à la une : "les délinquants, ce sont les patrons !". Colère face à l'inéluctable. Car même Arnaud Montebourg ne croit plus au sauvetage de l'usine d'Aulnay, selon TF1 News.
Mais, souci d'équité et concurrence française oblige, il n'y en a pas que pour PSA. Renault fait également réagir. Et s'il n'est pas truqué, le paris pris par le constructeur pourrait bien tourner à la mort subite. Les syndicats dénoncent le "poker menteur" de la direction sur Europe1.fr, et comme le rapporte le site de Capital, Fabien Gache, délégué syndical central CGT Renault, "ne voit pas bien comment une organisation syndicale pourrait signer un accord qui va se traduire à la fois socialement par des dégâts importants (...) et puis qui va encore amplifier les problèmes d'inefficacité de l'entreprise : quand on est de moins en moins, on ne peut pas éternellement faire un travail de qualité du premier coup".
Toujours dans les matchs des petits contre les grands, citons la bataille que mènent certains sites contre le logiciel Adblock. Rue 89 revient sur les difficultés pour empêcher ce bloqueur de publicité de sévir sur sa page. "Un sport de combat" titre Claire Branchereau.
La journaliste prend l'exemple de So Foot, dont l'accueil, si Adblock est activé, est orné d'un bandeau bleu au message clair et limpide : "A vous qui utilisez un logiciel antipub, ne vous en déplaise la publicité est ce qui nous fait vivre. Si vous aimez So foot.com, ne bloquez pas l’affichage des publicités. Merci."
Et si vous aimez Libération profitez-en. Le quotidien fête aujourd'hui ses quarante ans en dédiant une partie de son site à l'évènement et en offrant à ses lecteurs un fac-similé de son premier numéro. Quatre pages, en noir et blanc, et sans le traditionnel logo au losange rouge. Le 5 février 1973, le journal, alors dirigé par Jean-Paul Sartre, annonçait pourtant la couleur : "Si vous le voulez, un quotidien libre tous les matins."
Un passé glorieux qui donne espoir à Nicolas Demorand, dans un édito spécial réservé au papier. "Nous pouvons regarder l'avenir avec envie : l'histoire de ce journal souligne sa vitesse, sa capacité à faire face à des crises parfois redoutables."
Thibaud Métais