Crise énergétique : ce mecredi 14 septembre la Première ministre Elisabeth Borne a présenté les scénarios pour faire face à la flambée des prix. Photo Creative Commons - Jacques Paquier.
1. Bouclier tarifaire
Ce n’est pas : l’accessoire préféré des chevaliers fans d’économie. C’est : une mesure du gouvernement permettant le gel du prix de l’énergie pour éviter des factures élevées aux Français. Concrètement, pour les ménages, cela représentera une hausse de 25 euros par mois au lieu de 200 euros pour le gaz, et 20 euros plutôt que 180 euros pour l’électricité. Le bouclier sera prolongé cet hiver et en 2023.
2. Chèque énergie
Ce n’est pas : un chèque en bois. C’est : entre 100 ou 200 euros d’aide pour les ménages les plus modestes. La somme servira à payer les factures d’électricité et de gaz, ainsi que les charges d'énergie pour les personnes logées dans certains établissements comme des Ehpads ou des logement-foyers. Il permet aussi de payer certains travaux ou dépenses énergétiques : isolation, chaudière, ventilation...etc. Aucune démarche n’est à effectuer pour le recevoir, il atterira directement dans les boîtes aux lettres des foyers concernés.
3. Ecowatt
Ce n’est pas : l’énième supermarché bio qui a ouvert au coin de la rue. C’est : le « Bison futé du système électrique », selon les mots de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Il s’agit d’un dispositif d'information et d'alerte qui doit prévenir les Français en cas de tension du réseau pendant l'hiver, tout en proposant des écogestes pour réduire sa consommation au quotidien.
4. Médiateur (national de l'énergie)
Ce n’est pas : un petit objet triangulaire pour faire vibrer les cordes de sa guitare. C’est : une personne qui propose des solutions amiables lors de litiges entre fournisseur d’énergie et consommateurs et qui participe à l'information des consommateurs sur leurs droits. Avant de faire appel à elle, il faut avoir essayé de régler le problème soi-même en contactant le service clientèle de son fournisseur d’énergie. Si cette première démarche n’aboutit pas, le médiateur est là.
5. Passoire thermique ou énergétique
Ce n’est pas : le dernier objet high tech pour égoutter ses pâtes. C’est : un logement particulièrement énergivore, très mal isolé et qui consomme énormément de chauffage. Lorsque l’on regarde l’étiquette énergie d’un logement, il y a une note située entre A et G. Si cette note se situe entre F et G, il s’agit d’une passoire thermique. Le gouvernement va interdire à la location ces logements à partir de 2023, et a modifié en ce sens le critère de performance énergétique d'un logement.
6. Plafond (du prix de l’électricité)
Ce n’est pas : une surface solide et horizontale qui clôt en haut une pièce d'habitation parallèlement au sol. C’est : le plafonnement des revenus des producteurs d'électricité à partir du nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique). La mesure émane de la Commission pour éviter que les producteurs n’engrangent des bénéfices « exceptionnels » en vendant l’énergie à un prix très au-delà de leurs coûts de production.
7. Sobriété
Ce n’est pas : boire des softs en soirée. C’est : un objectif à atteindre pour réaliser des économies d’énergies, par le changement de mode de consommation au quotidien, mais aussi des transformations à l’échelle nationale. Par exemple, la France doit sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et réduire de 40 % sa consommation d’énergie d’ici 2050. C’est en tout cas le sens du plan annoncé par Elisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, le 23 juin.
8. Watt-heure
Ce n’est pas : une orthographe approximative du mot « eau » en anglais. C’est : l’unité physique qui correspond à l’énergie consommée ou délivrée par un système d’une puissance de 1 Watt, pour un fonctionnement d’une heure. Dans les foyers, les appareils électro-ménagers sont énergivores. En moyenne, un ballon d’eau chaude peut consommer entre 1 000 et 3 000 watts par heure d’utilisation. Pour les lave-linges, cela peut atteindre, en plein cycle, les 2 500 watts, pour un coût estimé à 2 € 50 actuellement.
Clémence Blanche et Baptiste Candas
Edité par Luc Herincx